L’arrivée du pape François à Québec a suscité de nombreuses réactions, à cause des excuses qu’il a faites aux peuples autochtones. Les excuses du pape ont énormément touché le chef de la Nation Micmac de Gespeg.

« C’est très touchant, beaucoup d’émotions, c’est pour cela que Gespeg a toujours l’intérêt, le besoin, la responsabilité même de soutenir les autres communautés, de se faire entendre, dit le chef de la Nation Micmac de Gespeg, Terry Shaw. Parce que c’est très important de se faire entendre et de reconnaitre ces tragédies-là. »

Les excuses c’est bien, mais l’important ce sont les actions qui vont suivre.

« L’important c’est qu’est-ce qui va suivre par la suite, affirme le chef. L’action, comment est-ce que les communautés vont bénéficier, ou le soutient qui va venir en aide, pour ces personnes qui ont vraiment subi les impacts. C’est ça ma question, ma préoccupation. »

La population trouve que c’est une bonne chose que le pape se soit excusé. Mais pour certains, les excuses ce n’est peut-être pas assez puisque les peuples autochtones ont vécu l’horreur durant des décennies.

« Je pense que c’est une bonne chose qu’il ait faite des excuses. Je crois qu’il aurait pu aller un peu plus loin, impliquer un peu plus la culpabilité de l’Église là-dedans plutôt que de dire tous les chrétiens, explique cet homme. »

« Normalement ça n’aurait pas dû se passer ces affaires-là, dit un citoyen. »

Le chef de la Nation Micmac de Gespeg  pense que le pape aurait dû faire une tournée des nations autochtones et offrir plus de place aux cérémonies.

« On a été invité, on avait une place, mais pas autant de place que j’aurais souhaitée, affirme M. Shaw. Qu’est-ce que j’aurais voulu voir de plus, c’est peut-être d’aller dans les communautés. Ça, ça aurait été une étape de plus. Les communautés qui ont vraiment plus subi l’impact. »

Plus tôt aujourd’hui, le pape François a célébré une messe sur le thème de la réconciliation à la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré, pendant laquelle il a proposé de refonder les relations de l’Église avec les peuples autochtones.