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Nouvelles

La jeunesse concernée par l’Alzheimer

Publié le 22 janvier 2018 à 16:22, modifié le 23 janvier 2018 à 06:10

Par: CIMTCHAU

Janvier est le mois de sensibilisation de la maladie de l’Alzheimer. L’ambassadrice choisie cette année pour la région Gaspésie-les-Îles n’est âgée que de 17 ans, question que les jeunes se sentent plus concernés par la maladie.

Camille St-Onge a été confrontée à l’Alzheimer dès son tout jeune âge. La maladie a emporté d’abord son arrière-grand-mère, puis sa grand-mère, il y a un peu plus d’un an.

« Le plus difficile, c’est le moment où la personne ne se souvient plus de toi. Quand elle n’est plus capable de savoir je suis qui et de voir ma mère qui voyait sa propre mère ne plus se souvenir de qui elle était… c’est sûr que ça vient te chercher, ça rend plus émotif », témoigne l’adolescente qui a fait sa première marche pour l’Alzheimer à l’âge de 9 ans. Elle avait alors amassé 200$.

Elle n’a jamais cessé de s’impliquer depuis.

« J’ai fait ça à chaque année jusqu’à aujourd’hui. L’an dernier, j’ai été nommée présidente d’honneur pour la marche de Maria. J’avais encore plus l’impression de m’impliquer dans ma cause », raconte Camille.

Aujourd’hui âgée de 17 ans, Camille St-Onge est ambassadrice cette année pour le mois de l’Alzheimer Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. Pour le directeur de la Société Alzheimer de la région, c’est une façon de démystifier la maladie auprès de jeunes puisque Camille est la preuve vivante que cette maladie est loin de toucher seulement les personnes âgées.

«Ça concerne tout le monde. Lorsqu’il y a un diagnostic ça concerne la personne atteinte, mais il faut penser que ça concerne la famille. Ça fait un gros changement dans la vie des gens, que ce soit les enfants, les petits-enfants », souligne Bernard Babin

Pour atteindre les jeunes, Camille est d’ailleurs très présente sur la page Facebook de la Société Alzeimer, où elle partage son vécu et ses motivations.

« Puisque je suis de la génération qui est un peu plus sur les réseaux sociaux, mes amis ont beaucoup aimé et partagé ma publication . Donc les gens m’en ont parlé », se réjouit-elle.

En 2014-2015, 6,4% des Gaspésiens et Madelinots étaient atteint de la maladie, ce qui représente 1400 personnes. Chaque année, 280 personnes s’ajoutent en moyenne à ce nombre.

« Pour notre région, ce sera un gros défi pour les prochaines années. Notre région est très vieillissante et les cas vont en augmentant », souligne Bernard Babin.

« C’est pour ça qu’il faut vraiment que les jeunes, même de mon âge, comprennent bien comment ça fonctionne pour éviter que des gens qui tombent malade soient laissés à eux-mêmes », renchérit l’ambassadrice.

Riche de son expérience avec sa grand-mère, Camille sait qu’il faut assurer une présence auprès des gens atteints et continuer à stimuler leurs souvenirs jusqu’à la fin.

« On lui lisait des choses, on lui mettait de la musique qu’elle aimait. On mettait des photos. Juste pour qu’elle ne se sente jamais seule… Ça reste une personne humaine, même si elle est malade. C’est sûr que ce n’est pas évident, mais je pense que c’est quelque chose que les gens doivent comprendre », conclut la jeune femme.