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La démission de la mairesse de Gatineau a des échos dans la région

Publié le 23 février 2024 à 14:40, modifié le 23 février 2024 à 16:24

Par: Louis-Philippe Morin

La démission de la mairesse de Gatineau pour d’un raison de climat toxique au sein de son conseil, et de l’intimidation subie comme élue a secoué le milieu municipal. Les mairesses de la région disent comprendre la réalité de la femme politique, et s’en désolent.

L’onde de choc provoqué par la démission, de la mairesse de Gatineau qui dit avoir jeté la serviette pour préserver sa santé, n’a pas épargnée la région.

« Je trouve ça très triste. Surtout dans les conditions dans lesquelles elle a donné sa démission. Moi je trouve ça dommage, franchement. C’est une perte. », nous dit Pâquerette Poirier, mairesse de Saint-Elzéar.

« Je peux vous dire que ma réaction… j’étais triste de savoir ça. », ajoute Odile Roy, mairesse de Causapscal.

La mairesse de Gatineau a évoqué un climat d’intimidation et de confrontation devenu intolérable… C’est précisément ce genre de situation qui a mené à la démission de deux élus de chez nous… On n’a qu’à penser à l’ex-mairesse de Grande-Vallée ou à l’ex-maire de Saint-Godefroi. Deux élus qui refusent toujours de revenir dans l’œil du public.

« Le respect. C’est le numéro un de nos rencontres. Je me sens appuyée par mon conseil. », martèle madame Roy.

« C’était difficile pour elle de former une équipe. C’est ça que ça prend. Si on ne travaille pas ensemble, si chacun tire la couverte de son bord, on ne réussira pas à faire avancer notre ville. », analyse la mairesse d’Amqui, Sylvie Blanchette.

Avec les décisions de Québec ou Ottawa de refiler de plus en plus de tâches aux gouvernements municipaux, les défis se multiplient. Conseillers et maires doivent répondre de chacune de leurs décisions au conseil, devant les médias… mais aussi à l’épicerie ou dans la rue.

« Le gouvernement nous en met trop sur les épaules. Il y a un manque de main-d’œuvre aussi. On pellète tout dans les municipalités maintenant. Ce qui fait que la charge est très très lourde. », constate la première élue de Saint-Elzéar.

« Les gens me demandent souvent à Amqui : la mairesse, est-ce que c’est un travail à temps plein? Je leur réponds que non… c’est un travail à temps double. », renchérit la mairesse d’Amqui.

Avec cette autre démission, difficile d’éviter la question de genre des élus… Est-ce plus difficile de porter le titre de mairesse que celui de maire?

« Les femmes, peut-être, ce qu’on a de différent des hommes… c’est qu’on veut toujours… on ne se donne pas le droit à l’erreur. », tente madame Blanchette.

« Les femmes, on a un cœur de mère avant tout. C’est ça que j’ai senti avec la mairesse de Gatineau. Son cœur de mère qui… sa famille, sa santé. », sourit l’élue de Causapscal.

En terminant… Des 8000 élus municipaux, maires et conseillers, portés au pouvoir en 2021, 800 ont déjà démissionné. Une situation qui démontre que les mesures en place ne suffisent pas. Il faudra trouver des manières de valoriser ces fonctions avant que plus personne ne veuille le faire.