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La bulle entre le Nouveau-Brunswick et Avignon en péril ?

Publié le 13 avril 2021 à 16:41, modifié le 13 avril 2021 à 17:20

Par: Patrick Giguère

La montée des cas de COVID-19 et des variants en Gaspésie pourrait faire en sorte que la MRC Avignon pourrait être écartée de la bulle atlantique, le 19 avril. Pendant ce temps, l’Association canadienne des libertés civiles demande d’annuler les restrictions de voyage imposées par Fredericton.

Avec la situation épidémiologique qui évolue rapidement, le maire de Pointe-à-la-Croix a peu d’espoir de voir la MRC Avignon être incluse dans la bulle avec la province voisine lundi prochain.

«C’est certain qu’on a de l’incertitude. On ne comprend pas encore aujourd’hui pourquoi qu’il n’a pas eu d’annonce de fait pour confirmer la date du 19 avril prochain » , laisser tomber Pascal Bujold.

À l’heure actuelle, les résidents de Pointe-à-la-Croix et de la communauté micmaque de Listuguj peuvent avoir accès aux terres néo-brunswickoises seulement une fois par semaine pour se procurer des biens et services essentiels.

« C’est ridicule! Avant on pouvait y aller comme bon nous semblait et là c’est une fois par semaine et tu as de la misère à passer » , s’exclame une citoyenne de la municipalité, Blanche Ouellet.

« Nous autres on s’est acheté une maison l’an passé moi et ma blonde au Nouveau-Brunswick et on est même pas capable d’aller faire des rénovations dedans. On est obligé de payer un loyer ici » , affirme pour sa part Stéphane Turgeon.

L’Association canadienne des libertés civiles estime que le gouvernement néobrunswickois dépasse les bornes. Elle a fait parvenir une lettre aux autorités pour faire tomber les restrictions de voyage, jugées anticonstitutionnelles.

«Les mesures qui sont adoptées ne permettent pas à tous les Canadiens de rentrer dans la province et aux habitants du Nouveau-Brunswick de sortir, sauf, avec des exceptions limitées et étroites (…) Dans les droits fondamentaux dans notre constitution, chaque fois que le gouvernement a décidé de les limiter, ils doivent donner au public les raisons. Et on pense qu’en ce moment, les raisons ne sont pas justifiées » , fait savoir Talayeh Shomali.

Selon Sylvain Roy, les points de contrôle auraient pu être retirés depuis longtemps si Québec avait porté plainte au fédéral.

« On ne peut pas empêcher les gens de se promener d’une province à une autre. (…) De ce que je comprends, c’est que le gouvernement du Québec ne se soucie peu ou pas des relations historiques qui existent avec le Restigouche.»

Pendant que les tensions demeurent vivent, de l’autre côté de la rivière, les commerçants en paient le prix.

« Le sondage a eu lieu en mars dernier, et ç’a démontré qu’il y a eu une perte de revenu considérable pour l’ensemble des répondants. 83 % des répondants ont répondu avoir perdu près 85% de leurs revenus depuis la fermeture des frontières avec le Québec », rapporte la directrice générale de la Chambre de commerce régionale de Campbellton, Sylvie Bergeron.