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Nouvelles

Journée mondiale de la prévention du suicide

Publié le 10 septembre 2021 à 12:47, modifié le 10 septembre 2021 à 16:38

Par: CIMTCHAU

Les initiatives pour parler de santé mentale sont de plus en plus nombreuses, mais encore aujourd’hui, des personnes en détresse s’enlèvent la vie. Le 10 septembre marque la journée mondiale de la prévention du suicide.

Continuer d’en parler demeure très important. Malheureusement, dans nos régions, encore plusieurs personnes se sont enlevé la vie au cours des dernières semaines. Dans l’ensemble du Québec, ce sont en moyenne trois suicides par jour qui surviennent. Ce sont trois de trop.

Sylvain Lefort, de Rivière-du-Loup, a perdu un ami proche par suicide la fin de semaine dernière. Il était avec lui, quelques jours plus tôt.

« Il n’y avait pas de signe de détresse, rien. Il était toujours souriant, il faisait des blagues. C’est des choses comme ça qui font que tu réalises qu’il y a des gens autour de toi qui souffrent en silence », se désole-t-il.

Véronique Morin, travailleuse sociale au centre de prévention du suicide du KRTB, n’était pas en mesure de dire s’il y avait eu une hausse ou une baisse du taux de suicide ces dernières années. Par contre, elle a confirmé que les demandes d’aide ont augmenté de façon considérable pour son organisme. Les raisons sont souvent les mêmes : rupture amoureuse, perte d’un emploi, changement important dans la vie.

« Ils ont essayé par eux-mêmes de traverser les vagues qui passent, et à un moment donné, il y a un essoufflement, ils ne se sentent plus capables, et heureusement, il y en a qui ont le bon réflexe de demander de l’aide », affirme madame Morin.

Il faut être alerte aux signaux de détresse. La personne qui ne se sent pas bien doit pouvoir en parler, être écoutée, se laisser aller et raconter ce qui cloche. Or, parfois c’est impossible et les proches doivent surveiller certains signaux pour éviter qu’un drame ne se produise.

« Cesser des activités que normalement elle faisait de façon régulière. Est-ce qu’elle a tendance à s’isoler, ou au contraire elle fait des abus qu’elle ne faisait pas habituellement au niveau de la consommation d’alcool ou de drogues? Il y a plusieurs indices comme ça au niveau comportemental », ajoute la travailleuse sociale au centre de prévention du suicide du KRTB.

« Appelez-moi, appelez quelqu’un, dites j’ai mal. Allez voir quelqu’un. Avant de faire le geste, allez voir quelqu’un », conclut Sylvain Lefort.

Vers 15h, un jeu d’évasion organisé par le Centre de prévention suicide du KRTB se tiendra au parc du Campus-et-de-la-Cité. Des lampions seront aussi allumés en soirée pour soutenir les endeuillés.