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Industrie de la pêche : Ottawa doit s’ouvrir les yeux sur les enjeux, selon le Bloc

Publié le 20 février 2024 à 17:49, modifié le 21 février 2024 à 08:29

Par: Jérôme Gagnon

Les artisans québécois de l’industrie de la pêche sont réunis depuis lundi à La Malbaie dans le cadre de la troisième édition du salon de la fourchette bleu. Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet et deux de ses députées ont profité de l’événement afin de rencontrer les acteurs présents.

Près de 200 personnes, dont plusieurs élus, seront sur place jusqu’à mercredi au Fairmont le Manoir Richelieu. Ce sont une vingtaine d’exposants qui présentent leurs produits. Le but est de rapprocher consommateurs, commerçants et transformateurs.

L’objectif demeure que les Québécois aient un meilleur accès aux poissons et fruits de mer du Saint-Laurent. Yves-François Blanchet, et la porte-parole du Bloc Québécois en matière de Pêches, Caroline Desbiens, de même que les députés Kristina Michaud, Marilène Gill et Maxime Blanchette-Joncas, étaient d’ailleurs présents.

Devant les nombreux enjeux, Yves François Blanchet estime qu’Ottawa devra y mettre du sien. L’élu s’inquiète pour l’avenir des entreprises indépendantes liées à la pêche au Québec et dénonce du même coup les quotas de sébaste récemment octroyés aux pêcheurs du Québec.

« La ministre ne semblait pas conscience que ça n’avait juste pas d’allure ce qu’elle est venu annoncer. Il y a beaucoup de travail à faire comme d’habitude. On fera des propositions et on les mettra au jeu. On espère que le Gouvernement sera à l’écoute », a déclaré M. Blanchet.

Il ajoute que le gouvernement fédéral doit absolument prendre en compte la réalité terrain des principaux acteurs de cette industrie.

« Or il n’est pas à l’écoute. Nous avons rapidement identifié des enjeux majeurs : les changements climatiques, la surpopulation de phoque dans le Golfe et les quotas accordés aux hauturiers qui affaiblissent le modèle québécois des pêches et ont des effets environnementaux dévastateurs. Dans ce contexte, les quotas octroyés aux pêcheurs du Québec, en particulier les crevettiers dont la pêche est pratiquement suspendue, sont si bas que les navires ne quitteront souvent pas le port et que plusieurs entreprises vont fermer », avise le chef bloquiste.

De son côté, Caroline Desbiens demande à nouveau que le gouvernement libéral doit inclure les acteurs de l’industrie à la confection d’une politique des Pêches ou d’un cadre de référence.

« Les pêcheurs connaissent les enjeux et défis qui touchent actuellement ce maillon crucial de notre économie; ils détiennent l’expertise et ont des solutions viables à proposer. Ottawa doit cesser d’improviser et opter pour une approche qui soit plus coller aux réalités des gens qui vivent de cette industrie et qui tienne compte de leurs connaissances », signale Caroline Desbiens.

Questionnée, la directrice générale d’Exploramer derrière l’organisation de l’événement, Sandra Gauthier, souligne que les enjeux vécus par l’industrie seront abordés mercredi lors du salon.