Suzanne Themens tournera bientôt la page après 43 ans de carrière où elle a classé de multiples affaires. C’est l’une des rares femmes chef de police au Nouveau-Brunswick. « Je voulais être chargée d’une équipe pour aider les policiers à développer leurs compétences, mes défis et mes buts sont atteints et si c’était à recommencer je ne changerais rien du tout. »  « Pas facile d’être policier encore moins facile d’être chef, mais elle a accompli cette tâche avec brio » témoigne Bertrand Beaulieu, le maire de Grand-Sault.

Patrouilleuse dès 1981, elle a servi dans différentes régions, rejoint la GRC pour ensuite gravir les échelons. Mais à ses débuts, Suzanne Themens a dû prouver qu’elle avait sa place. « Les possibilités d’avancement étaient très limitées pour les femmes à cette époque-là. J’étais la seule femme et bien je réalisais qu’il y avait des appels que mes collègues pouvaient allé seuls, mais moi je ne pouvais pas. Je rentrais dans leur quotidien, dans leur profession, j’étais consciente de ça, j’étais consciente qu’il fallait travailler un peu plus fort pour gagner la confiance des collègues et gagner celle de la communauté » raconte Suzanne Themens.

Elle a d’ailleurs été confrontée à quelques expériences en tant que femme policière. « Les uniformes étaient mal adaptés pour les femmes policières, il y avait des hostilités, de la discrimination de la part des collègues aussi, de la communauté les programmes de formations étaient surtout dirigés pour les policiers à ce moment-là.»

Suzanne Themens estime que sa carrière a été possible grâce à la Municipalité de Grand-Sault, ses collègues, ses mentors, mais aussi à l’association des chefs de police du Nouveau-Brunswick. « Toutes les personnes qui m’ont supporté, je tiens à les remercier pour avoir desservi cette communauté » confie t-elle.

« Nous lui souhaitons la meilleure des chances et une retraite à la hauteur de ce qu’elle a consacré » conclu Bertrand Beaulieu.

Il ne reste plus qu’à lui trouver un successeur.