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GéoLAGON : la Réserve de la biosphère aura encore besoin de temps

Publié le 30 novembre 2022 à 17:34, modifié le 30 novembre 2022 à 17:48

Par: Jérôme Gagnon

La Corporation de la Réserve de la biosphère de Charlevoix fait face à un défi d’envergure depuis cet été. Elle doit émettre une analyse sur le projet géoLAGON pour cet automne. Or, la documentation reçue par le promoteur est jugée préliminaire ce qui retarde leur travail.

En place depuis 1988, la Corporation de la Réserve de la biosphère de Charlevoix amorce un nouveau virage.  Elle souhaite devenir « la gardienne du processus » lié à l’implantation de projets majeurs dans la région.

« Parce qu’en 2027, on va avoir notre examen périodique pour le renouvellement du statut. Les réserves de biosphère ont trois fonctions prescrites par l’UNESCO qui sont attachées au développement durable, à la conservation et à la fonction logistique du statut. On travaillait auparavant davantage en développement durable », explique Julie Campeau, coordonnatrice de la Réserve de la biosphère.

L’organisme veut également ajouter une nouvelle corde à son arc.

« On veut poursuivre avec l’adoption des pratiques écoresponsable, mais on est également à réfléchir à un service pour accompagner entre autres nos municipalités », soutient la femme.

Cet été, l’OBNL a décidé de prendre le taureau par les cornes avec un important défi. Il a approché Petite-Rivière-Saint-François pour un service d’accompagnement neutre sur le projet de GéoLAGON. La Chaire en éco-conseil de l’UQAC aide par ailleurs l’organisme dans son travail d’analyse.

«  Notre contre-expertise, c’est la réserve », précise le maire Jean-Guy Bouchard.

« Est-ce qu’on va dire c’est mal ou c’est bien, non. Par contre, on va dire que par rapport à tel critère voici comment le projet performe », dit Mme Campeau qui insiste sur la démarche scientifique du processus.

Un rapport devait être déposé et présenté cet automne. Or, l’organisme précise que la documentation est actuellement incomplète.

« Pour pouvoir faire une analyse juste sur les différentes dimensions du développement durable, il y a des composantes du projet qui se doivent d’être davantage définies », indique-t-elle.

« Maintenant, il faut aller plus loin pour être en mesure à la séance d’information de répondre aux questions techniques de la population », ajoute le maire Bouchard.

Dans les dernières semaines, le promoteur du projet Louis Massicotte a sorti publiquement quatre études préliminaires. La Réserve de la biosphère de Charlevoix a réagi publiquement face à celles-ci, pointant du doigt leur limite.

« À l’heure actuelle, tout le monde a accès en même temps que nous aux analyses », évoque la coordonnatrice.

Par téléphone, le promoteur affirme ne pas cacher d’informations. Il assure répondre à toutes les questions à mesure qu’elles lui sont acheminées.

Dans un autre dossier, le développement du Massif de Charlevoix soulève également des interrogations de la part des citoyens.

« Est-ce qu’il aurait fallu se poser des questions par rapport au Massif, oui. Est-ce qu’il aurait fallu qu’on soit présent, oui évidemment. On est en train de développer le service pour essayer d’être le plus juste et rigoureux », répond la représentante.

L’organisation souhaite présenter officiellement en février prochain ses nouveaux services et les dossiers sur lesquels elle œuvre.