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Festiplage Cap-d’espoir : Violence cautionnée par l’organisation ?

Publié le 12 août 2022 à 16:20, modifié le 15 août 2022 à 08:19

Par: Félix Côté

L’agence S.W.A.T.T en charge de la sécurité au Festiplage s’est retrouvée sous les projecteurs la semaine dernière pour des excès de violence à l’endroit de festivaliers. CHAU a appris que le comité organisateur aurait cautionné les agissements du personnel de la sécurité, lors de la première soirée du festival.

Le Festiplage de Cap-d’Espoir a connue une année record pour sa 16e édition, mais il passera plutôt à l’histoire pour ses manquements et ses épisodes de violence. Un DJ présent lors du festival en a long à dire sur cette affaire.

« Moi j’ai rencontré deux membres du comité, ensuite j’ai rencontré le comité au complet avec les agents de sécurité, puis suite à cette rencontre là où les agents de sécurité ont avoué leurs torts. Il m’a dit qu’ils ne pouvaient pas se permettre d’avoir du staff en moins, donc de couper un agent. Donc moi j’ai dit que si cet agent de sécurité là, qui a avoué ses torts, n’est pas suspendu, je vais arrêter mon contrat avec vous pour les prochaines journées », témoigne le DJ Olivier Brien, alias Monsieur Nokturn, qui avait un contrat pour la fin de semaine avec l’organisation.

Le président du comité du Festiplage avait lui-même admis à la caméra qu’il était débordé sur le plan logistique.

« On a dû grossir la logistique aussi et c’est un défi d’avoir des bénévoles et une équipe en arrière de tout ça donc on ouvrait les portes à six heures, on a fini à 5h30, 6 h moins quart. Même en après-midi on a eu une panique. On s’est dit, on va être prêt, finalement on est prêt et on est bien content », déclarait le président du comité du Festiplage, Ghilsain Pitre, le 28 juillet dernier à l’ouverture du Festiplage.

Manque d’organisation sur le site, fouilles irrégulières à l’entrée, agressions physiques commises par l’équipe responsable de la sécurité, tous ces comportements ont été rapportés lors du Festiplage. Nous avons tenté de contacter l’entreprise qui est responsable de ces gestes à de multiples reprises. Mais le silence est d’or.

Pourtant, la semaine dernière l’organisation avait déclaré dans un communiqué qu’elle condamnait l’usage de la violence physique. Notre témoin présent lors d’une rencontre du comité organisateur nous a affirmé le contraire.

« Ghislain Pitre c’est à lui que j’ai parlé, c’est lui qui m’a dit mot pour mot qu’il ne voulait pas enlever un agent de sécurité », accuse le DJ Olivier, alias Monsieur Nokturn.

Nous avons contacté le président Ghislain Pitre pour obtenir sa version des faits. Il a déclaré que le Festiplage reste sur sa position, bien qu’il y ait place à l’amélioration. Il ajoute que les réunions du comité ne sont pas publiques, que ce sont des décisions internes, mais il a confirmé au téléphone la présence de Brien lors d’une rencontre entre lui et les agents de sécurité. Il soumet également que Olivier Brien alias Monsieur Nokturn recevra prochainement une mise en demeure.