Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Alerte info

Le corps de Kévin Gagné a été retrouvé sans vie jeudi après-midi à La Malbaie. L’homme était porté disparu depuis lundi.

Nouvelles

Fermeture de la mine Caribou, plus de 300 emplois perdu pour la région Chaleur

Publié le 27 mars 2020 à 16:32, modifié le 27 mars 2020 à 16:32

Par: CIMTCHAU

Une autre fermeture survient dans la région Chaleur. La mine Caribou à Bathurst vient d’annoncer la mise à pied de 330 de ces employés pour une durée indéterminée.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’entreprise ne compte pas nécessairement reprendre ces opérations une fois que la crise du COVID-19 sera rétablit, et ce, pour plusieurs raisons. L’établissement connaîtrait des difficultés financières depuis plus d’un an. La baisse importante du prix du Zinc et la hausse des frais de transformations auraient notamment mené à un déséquilibre budgétaire. La chute de l’économie mondiale entraîné par la pandémie aurait été le coup de grâce qui a mené les gestionnaires à prendre cette décision difficile.

Le marché global du zinc a connu une chute marqué au printemps 2019 alors que le prix est passé de 1,83 $ à 1,13$ la livre. À l’inverse, les coûts de transformation du zinc ont expérimenté une montée record atteignant 300 $ la tonne.

De concert avec les employés, l’entreprise aurait travaillé d’arrache-pied pour demeurer rentable le plus longtemps possible. Malheureusement l’écart entre les deux coûts devenait de plus en plus important.  Certains spécialistes craignent toutefois que la décision ait des conséquences importantes sur le plan de redressement économique de la région.

« Quelles sont les étapes qui vont être mises en place entre temps pour qu’une fois qu’on sorte de cette pandémie, savoir comment ces gens-là vont se mobiliser. Il y a beaucoup de gens qui travaillent très fort pour essayer de promouvoir des petites et moyennes entreprises, alors j’imagine que dans le plan économique, ce côté-là pourrait aider, mais c’est sûr qu’une grosse fermeture comme ça, ça va quand même avoir un effet. », explique Renelle Leblanc, co-fondatrice de la Coopérative Les Projets Aulnes.

À ce sujet, l’entreprise se dit consciente des difficultés économiques auxquelles font face les résidents de la région Chaleur.

On parle de mises à pied temporaire qui touche 90% des travailleurs de l’endroit soit 250 employés et 80 contractuels. C’est une perte économique considérable pour la région. On souhaite donc limité au maximum les répercussions sur les travailleurs. Des indemnités de départ et de l’aide à la transition vont leur être offertes.

Même si la décision de l’administration semble définitive, elle garde espoir de trouver une manière de rentabiliser la production et de continuer les opérations. Un programme pour préserver les ressources de la mine a d’ailleurs été mis sur pied. La possibilité de transformer les activités de la mine pour extraire de nouvelles sortes de minerais dont l’or et le cuivre est également étudiée.

Un pas dans la mauvaise direction selon Danis Comeau, un spécialiste du développement communautaire : «  On est dans une économie de transition, pendant trop longtemps, je pense que la région du nord-est de la province a dépendu des exploitations des ressources naturelles. On est dans cette phase-là où ça ne fonctionne plus aussi bien que ce que ça fonctionnait, donc c’est le temps de se réinventer. Et je pense qu’à partir de ce moment-là, on est capable de rebâtir la région d’une différente façon, plus du côté enrepreuneurship et innovation. »

Pour l’instant seul 10 % des effectifs demeure en fonction dans les bureaux situé au centre-ville de Bathurst. L’avenir des autres travailleurs demeure incertain alors que l’entreprise continuera d’évaluer les possibilités de restructuration des opérations au cours des prochains mois.