«Ce qui est peut-être la plus grande surprise, je pense de la part de tout le monde, incluant moi-même, c’est qu’on dise que c’est le Madawaska qui disparait. L’Étoile peut-être qu’on a moins d’attachement. Mais le Madawaska est une institution de plus de cent ans», mentionne le maire d’Edmundston, Cyrille Simard.

Fondé en 1913, l’hebdomadaire a toujours été associé aux revendications régionales. «Il voulait défendre la cause, la cause de la langue, des acadiens, des canadiens français et de la religion catholique aussi. C’était vraiment un outil de revendication», relate l’historienne Nicole Lang.

Si la nouvelle déçoit, elle était prévisible pour certains.«Les journaux ces temps-ci on ne voit plus ça, c’est tout sur internet. Je pense que ça ne me surprend pas vraiment», partage une citoyenne.

«Quand on regarde l’évolution des médias de manière générale, quand on regarde ce qui s’est produit au Nouveau-Brunswick avec la presse écrite et les derniers mouvement de l’entreprise par rapport au rachat d’Info Week-end. On pouvait anticiper qu’il allait y avoir un effort de consolidation», affirme M. Simard.

On ignore toujours combien de personnes perdront leur emploi. Certaines ont déjà été congédiées. D’autres se seraient fait offrir des postes ailleurs dans l’entreprise.

«Ce qui me préoccupe présentement c’est l’avenir des archives du journal Le Madawaska. Il ne faut pas oublier que le Madawaska c’est un journal qui a été publié, mais il y a beaucoup plus. Il y a une superbe collection de photos», espère Nicole Lang.

Nous sommes entrés en contact avec les communications chez J.D. Irving, responsables de Brunswick News, ce matin. L’entreprise a choisie de ne pas émettre de commentaires sur ces fermetures.