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Entretien routier au N.-B. : elle craint pour la vie de son père

Publié le 19 janvier 2023 à 08:42, modifié le 19 janvier 2023 à 17:29

Par: Honorine Ngountchoup

Plusieurs sorties de route ont été signalées par la GRC aujourd’hui et une femme qui craint pour la sécurité de son père, un bénévole de Transport communautaire Restigouche, en avait long à dire sur la chose.

L’entretien des routes dans le nord du Nouveau-Brunswick a fait couler beaucoup d’encre depuis le début de la saison. La Gendarmerie Royale du Canada a signalé plusieurs sorties routes. Parmi les dérapages, on compte un camion et un autobus. Fort heureusement, il n’y a eu aucun blessé. La cause, l’entretien tardif des routes par les autorités responsables. Les habitants ont dénoncé le phénomène sur les réseaux sociaux et une femme craint pour la sécurité de son père.

« Moi j’ai mon père, il fait du transport communautaire. Il transporte les personnes âgées à besoins spéciaux ayant des besoins particuliers. Aller faire des transferts à l’hôpital à Edmundston, à Grand-Sault aussi à Campbellton. Puis à chaque deux jours je me lève avec dans la tête mon père est-il correct? Il vas-tu avoir un accident ? Je vais tu perdre mon père? » exprime Maryse Gauvreau.

Transport communautaire Restigouche n’a pas accepté de nous répondre devant la caméra, mais a souligné que chaque bénévole doit vérifier l’état des routes et communiquer avec le répartiteur s’il a des doutes avant tout voyage.
«Dans le cas de mon père il ne peut pas parce qu’il transporte une personne qui a besoin de dialyse donc c’est les lundis, les mercredis, les vendredis : tempête pas tempête faut qu’il soit là. Donc vendredi passé quand il s’est levé à 5h du matin pour aller mener le client, les chemins n’étaient même pas dégagés. Il était obligé de monter dans la tempête. » raconte Maryse Gauvreau.

Le ras-le-bol de Maryse est un cri de désespoir parmi tant d’autres. Son père n’a pas voulu témoigner devant la caméra. Et pour Maryse, tout comme d’autres personnes qui ont souhaité garder l’anonymat, le sud de la province fonctionne au détriment du nord.
«Je suis tannée de ça, je veux que ça change, je veux que le monde réalise que : il n’y a pas juste le sud de la province qui existe. Qu’il y a le nord aussi. Nous autres aussi on paye nos taxes, nos différents services, mais on ne peut pas avoir de service? Elle est où la logique? Vous voyez là il y a des trous partout, c’est fou là. Nous on paye nos taxes, on paye nos choses, quand les voitures brisent bah ce n’est pas le gouvernement pas qui paye les voitures, c’est nous.» souligne Maryse Gauvreau.

La demande est faite. La population attend de voir les actions promptes pour l’entretien des routes dans les zones moins priorisées. En attendant, le père de Maryse comme d’autres bénévoles va continuer à prendre des risques sur la route, afin de transporter ses clients pour des rendez-vous médicaux.