Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Enquête publique du coroner : comprendre plutôt que de trouver des coupables

Publié le 15 avril 2024 à 18:35, modifié le 15 avril 2024 à 18:41

Par: Jérôme Gagnon

C’était le début lundi des audiences publiques sur les décès de Christopher et Régis Lavoie. Ces deux pompiers volontaires de Saint-Urbain, qui ont tenté de secourir des personnes le 1er mai 2023. Un total de 32 témoins seront entendus durant l’enquête du coroner.

La première journée de l’enquête publique a été très chargée au palais de justice de La Malbaie. Enquêteur aux crimes majeurs à la Sûreté du Québec, Maxime Nolet, a expliqué en détails son rapport d’enquête en début de journée.

On y apprend entre autres qu’avant de prendre l’eau avec l’Argo, Régis Lavoie a communiqué avec une connaissance afin qu’elle vérifie auprès d’un détaillant si un tel véhicule muni de « chenille » pouvait être utilisé dans l’eau. La réponse de l’entreprise spécialisée aurait été que le véhicule peut flotter, mais que « celui-ci n’avancerait pas ».

La présentation du travail d’une technicienne en scène de crime et le témoignage émotif de la fille de Régis Lavoie ont suivi. «C’était vraiment un grand homme. Il aurait tout fait pour tout le monde», a-t-elle exprimé.

D’ailleurs, les appels 911 à la suite des événements ont été entendus, dont celui de Martin Guérin, directeur général de la municipalité de Saint-Urbain. «J’ai deux pompiers qui étaient en intervention pour un sauvetage. L’embarcation a chaviré et les deux pompiers manquent à l’appel. [Ils] sont dans la rivière du Gouffre présentement et on n’est pas capables de les localiser», peut-on l’entendre dire, alors qu’il est en conversation avec une répétitrice du service incendie de Baie-Saint-Paul.

Celui de Yvan Lavoie, résident en détresse, a été également été présenté. Lui et sa conjointe ont témoigné lundi. Il s’agit de leur propre choix puisqu’il était important pour eux de donner leur version des faits.

«On était résignés à mourir. On était sûrs de partir», a mentionné la dame en larme.

Linda Simard a souligné que jamais la municipalité ne leur a donné la consigne d’évacuation. Devant une montée des eaux, comme le montre ces images, ces derniers étaient certains de mourir. Ils auront été sauvés in-extremis par hélicoptère.

Or, les mois qui ont suivi ont été l’enfer devant des jugements, une aide absence de leur municipalité et des traumatismes liés aux événements. D’après son témoignage, le directeur du service sécurité incendie de Saint-Urbain, Cédric Châtigny a téléphoné, vers 13h05,  afin de les avertir qu’un Argo viendrait les secourir.

Un ensemble de facteurs

Lors de son discours d’ouverture, la coroner, Andrée Kronström a invité chacun à «faire preuve de compassion et d’ouverture».  Elle, qui préside l’enquête publique, a rapidement indiqué ne pas être là pour trouver des coupables mais pour comprendre ce qui s’est vraiment passé.

«Moi, ce qui m’habite et ce qui va habiter tout le monde ici, c’est la quête de vérité. Il y a des choses qui se sont dites. Est-ce que c’était vrai? Là, on met ça de côté et on va entendre les témoins qui vont venir sous serment et on va savoir saisir ce qui s’est réellement passé», a-t-elle dit

 

Avec la collaboration de Dominique Lelièvre, Journal de Québec