À Edmundston, ce sera peut-être la nouvelle arme des policiers : une caméra fixée sur l’uniforme. Quatre patrouilleurs sont équipés pour un projet-pilote de deux mois.

Pendant l’intervention, le policier déploie sa caméra pour démarrer l’enregistrement. Il devient visible avec un signal sonore et des lumières clignotantes. « On veut explorer sur le terrain comment cet outil-là pourrait nous apporter du meilleur dans notre travail policier, démontrer une situation réelle que les policiers vivent au quotidien » explique François Levesque, chef adjoint de la police d’Edmundston.

Le dispositif est déjà mis en place. Les images serviront de preuves aux agents. Et c’est une manière de faciliter les enquêtes. «On veut être transparent on veut montrer les faits réels.  Recueillir de la preuve et puis qu’est-ce qui s’est passé dans une situation et empêcher aussi souvent des plaintes qui sont non fondées au niveau des membres aussi» dit-il.

Ces appareils seront également utilisés pour éviter des interventions policières compliquées. «Les situations peuvent faire une volte-face très rapidement, donc si le policier ou policière peut s’imaginer que ça peut s’envenimer ils doivent activer la caméra» a confié le chef adjoint.

De plus, les caméras corporelles offrent de nouvelles fonctions avancées qui seront nécessaires au travail des policiers. «À la place de prendre une déclaration écrite d’un citoyen, c’est envoyé un texto à un citoyen avec un lien. Ils vont pouvoir donner une déclaration audio et qui va être capturée sur la caméra. C’est un bon virage technologique ça sauve du temps» relate François Levesque.

Le principal objectif : garantir plus de transparence dans les relations entre les forces de l’ordre et les citoyens.

La pratique est strictement encadrée, les images sont conservées sur un serveur sécurisé et crypté. Elles seront utilisées dans le cadre de procédures.  «On parle de quelqu’un qui va réviser son intervention policière pour les rapports et faire de la divulgation à la cour» poursuit le chef adjoint.

Après avoir testé l’efficacité de ces caméras, la force policière évaluera la possibilité de les mettre en place définitivement.