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Économie circulaire : pas d’alcool gaspillé!

Publié le 27 juillet 2022 à 16:01, modifié le 27 juillet 2022 à 16:43

Par: CIMTCHAU

La microbrasserie le Naufrageur et la distillerie des Marigots s’unissent et récupèrent de la bière pour en faire du whisky.

Récupérer les bières non vendues pour les faire distiller, c’est une expérience qui tente les gestionnaires du Naufrageur depuis déjà 14 ans. « L’idée de si jamais on avait des retours de bière périmée qu’on reprend dans les épiceries, ben ce serait le fun d’essayer de les distiller pour voir. On était curieux de savoir qu’est-ce que ça goûte », raconte le co-propriétaire de la microbrasserie, Philippe Gauthier.

 

L’économie circulaire vise à prendre les déchets des uns et en faire les trésors des autres. Les extrants de la microbrasserie seront revalorisés par la distillerie des Marigots. Le Naufrageur pourra ensuite racheter ce produit transformé et le mettre en vente dans ses restaurants. « On récupère des produits que normalement on jetterait. On fait du moonshine ou du whisky avec, pis après ça, ben on le ressert à nos clients », explique M. Gauthier.

 

Pour tenter cette expérience, il manquait un alambic. Un alambic qui est arrivé dans la région avec l’ouverture de la distillerie des marigots à Caplan, en 2019. Le Naufrageur a même contribué au tout premier test de distillerie. « Quand on l’installe, il nous faut de la matière à distiller pour pouvoir le mettre à l’épreuve et l’essayer. Donc, le naufrageur, on a eu des discussions avec eux autres. Puis ça donnait qu’à ce moment-là ils avaient des retours de bières qui pouvaient être revalorisés en whisky » se remémore le propriétaire de la distillerie, Joseph-Saint-Denis-Boulanger.

 

La microbrasserie le Naufrageur produit beaucoup de déchets, surtout des grains. Ils se sont donc alliés avec des agriculteurs pour leur donner une seconde vie. « On s’est trouvé des agriculteurs à qui les donner pour nourrir les animaux. Maintenant on reprend tout le bœuf. Tu sais c’est la première année qu’on peut racheter le bœuf presque au complet. »

 

Les partenariats entre producteurs sont essentiels. Et dans la communauté serrée de la Gaspésie, c’est d’autant plus facile de tisser des liens.

 

JOSEPH SAINT-DENIS-BOULANGER

« La Gaspésie, c’est ça une de ses forces, c’est la communauté. Donc en tant que producteurs et transformateurs et bien on est tous liés et on a tous envie de travailler les uns avec les autres. »

 

Le whisky développé par les deux entreprises doit vieillir dans les barils, il ne verra donc la lumière du jour qu’en 2025.