L’hôpital de Gaspé est aux prises avec une éclosion de coronavirus entre ses murs. Mais la santé publique souhaite se faire rassurante. « Les cas et les contacts ont été isolés, les employés qui étaient sur les mêmes quarts de travail, qui risquait d’avoir rencontré des cas, ont tous été testés », explique le directeur de la santé publique pour la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine, Dr Yv Bonnier-Viger.

Les résultats seront obtenus dans les prochains jours. Les employés jugés à risque moyen ou élevé d’avoir contracté le virus ont été renvoyés à la maison. Seuls les employés qui ont eu un contact jugé à risque faible travaillent toujours en attendant le résultat de leur test. « À priori on les laisse travailler, car la très très grande majorité va être négative de toute façon », mentionne le Dr Yv Bonnier-Viger.

Un comité d’éclosion a été mis en place. Le Dr Bonnier-Viger assure qu’il n’y a pas de risque pour les usagers qui doivent se rendre au centre hospitalier. « Toutes les personnes qui ont été en contact sont soit isolées ou soient à risque faible, donc ils ne peuvent pas le transmettre vraiment. Il n’y a aucune inquiétude à avoir pour les personnes qui vont fréquenter l’hôpital », assure le directeur régional de la santé publique.

Pour le Syndicat des infirmières, le mouvement de personnel des zones chaudes vers les zones froides demeure préoccupant.

« Les travailleurs de la santé sont un vecteur de la transmission de l’infection, alors je pense qu’il faut vraiment porter une attention particulière au déplacement du personnel et je pense que nos revendications ont été entendues et que la peut-être avec l’éclosion de cette situation-là, on va avoir une meilleure écoute de la part de l’employeur », soutient le vice présidente du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est-du-Québec (SIIIEQ), Annie Bélanger.

Selon le syndicat, 1 patient serait infecté dans l’éclosion et 3 membres du personnel. Le SIIIEQ est rassuré que les employés toujours au travail et en attente de leurs résultats ont le matériel de protection nécessaire dont les fameux masques N95. Il s’inquiète tout même de voir plus de cas apparaitre.

« On est tellement très peu de personnel en Gaspésie, c’est souvent les mêmes personnes qui doivent faire du temps supplémentaire obligatoire si nos membres deviennent malades c’est sur que la situation va être très très inquiétante et on va devoir demander de l’aide », ajoute Mme Bélanger.

Rappelons qu’une éclosion de COVID-19 s’est aussi déclarée à l’hôpital de Maria. 9 employés ont reçu un test positif au virus depuis les deux dernières semaines. Aucun usager n’a été infecté jusqu’ici.