Sa belle-fille affirme que son état de santé s’est rapidement détérioré, depuis qu’elle a obtenu son diagnostic en début de semaine.

«J’ai appelé l’appartement de mon beau-père, je lui ai parlé, et il m’a dit que ma belle-mère n’allait pas bien, ça faisait deux jours qu’elle n’avait pas mangé. On se demande si elle va être encore en vie (le lendemain).»

La famille a donc décidé d’appeler l’ambulance qui a transporté la dame à l’hôpital. Son séjour fut de courte durée.

«Mon épouse est entrée à l’hôpital et ils l’ont revirée de bord. Elle n’a pas été là une journée (complète), » affirme à bout de souffle son mari de 91 ans qui lui aussi a contracté le virus.

«Va-t-en chez vous et va crever chez vous! C’est ça que ça veut dire,» s’insurge sa belle-fille, qui a accepté de nous parler sous le couvert de l’anonymat.

La Résidence demeure interdite aux visiteurs en raison de l’éclosion. La seule personne qui peut donc s’occuper de la femme âgée est son mari, qui lui-même éprouve des problèmes de santé.

De son côté, la résidence privée pour aînés soutient qu’il n’y a aucune négligence. Sans commenter directement ce dossier, les responsables assurent que les signes vitaux des résidents infectés sont pris quotidiennement.

« Nos cas de COVID-19 à la résidence sont vus quatre fois par jour. Nous avons une évaluation qui est faite le matin avec prise de température et signes vitaux. Certaines familles sont déjà venus me voir. Qu’ils n’hésitent pas, qu’ils n’hésitent pas, qu’ils viennent nous voir. Je vais les accueillir, j’ai reçu une famille encore en après-midi pour les rassurer et dire comment ça allait, » assure Philippe Richard, Directeur Général de la région de la Capitale-Nationale du Groupe Résidences des Bâtisseurs.

Le CIUSSS de la Capitale-Nationale a clarifié aujourd’hui qu’il est possible qu’un usager positif soit retourné chez eux si son état le permet et lorsque le milieu est lui-même un foyer d’éclosion.