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Dix organisations de personnes ayant un handicap du Nouveau-Brunswick réclament une réforme de l’aide sociale

Publié le 15 novembre 2021 à 10:57, modifié le 15 novembre 2021 à 10:57

Par: Communique de presse

Dix organisations de personnes ayant un handicap du Nouveau-Brunswick se sont unies pour demander des changements aux politiques actuelles d’aide sociale, affirmant que les mesures de soutien existantes ne répondent pas aux besoins des personnes ayant un handicap.

« Trop de personnes ayant un handicap au Nouveau-Brunswick vivent dans une pauvreté profonde qui est, en partie, enracinée dans les politiques et les programmes actuels d’aide sociale », a affirmé Sarah Wagner, directrice générale de l’Association du Nouveau-Brunswick pour l’intégration communautaire. « Le temps est venu de mettre fin à cette situation au moyen d’une nouvelle vision centrée sur les personnes ayant un handicap qui leur assurerait un revenu viable grâce à des programmes et des prestations de soutien du revenu équitables et un accès à des possibilités d’emploi. »

Sous le nom de Réseau N.-B. des dirigeants des organismes pour les personnes atteintes de défis, le groupe a formulé une série de recommandations sur la façon dont l’aide sociale peut être mise à jour pour mieux refléter la réalité de la vie avec un handicap aujourd’hui. Ces recommandations ont été approuvées par le Conseil du premier ministre pour les personnes handicapées. De façon générale, le Réseau demande ce qui suit :

  1. Un nouveau programme d’aide financière pour personnes ayant un handicap;
  2. La sécurité du revenu et un revenu décent pour les personnes ayant un handicap qui reçoivent une aide au revenu;
  3. Des mesures actives pour encourager et soutenir l’emploi des bénéficiaires.

À l’heure actuelle, une personne seule recevant des prestations prolongées – fournies aux personnes ayant une certification d’invalidité – recevrait 705 $ par mois. Les personnes ayant un handicap qui ne détiennent pas cette certification recevraient 612 $, ou 571 $ par mois dans le cadre du Programme d’assistance transitoire. Malgré ces montants, de nombreuses personnes bénéficiaires de l’aide sociale hésitent à chercher un emploi par crainte de perdre leurs prestations de santé provinciales si elles trouvent un emploi, et en raison des déductions partielles de leurs prestations pour chaque dollar de revenu gagné au-delà de 500 $ par mois.

« Les politiques actuelles d’aide sociale découragent les bénéficiaires de chercher un emploi ou de s’engager dans une relation conjugale, ce qui les maintient effectivement dans la pauvreté, a ajouté Mme Wagner. Nous devrions notre possible pour encourager et aider les gens à améliorer leur situation. »

Les personnes ayant un handicap sont l’une des populations les plus touchées par la pauvreté au Nouveau-Brunswick. Près de 10 000 d’entre elles reçoivent des prestations d’aide sociale, y compris les personnes désignées comme ayant un besoin à long terme dans le cadre du Programme d’assistance transitoire.

« Beaucoup de gens ne se rendent pas compte des coûts supplémentaires qu’entraîne un handicap », a mentionné Patty O’Donnell, une Néo-Brunswickoise aveugle qui reçoit l’aide sociale. « Les coûts de logement et des transports accessibles, les aliments nutritifs, les frais médicaux supplémentaires et les autres services de soutien s’additionnent rapidement. »

Le gouvernement provincial a récemment mis sur pied un groupe de travail chargé d’examiner les services et les programmes de soutien aux personnes ayant un handicap offerts par le ministère du Développement social, y compris l’aide sociale. Le groupe de travail comprend un représentant du Réseau.

« Nous sommes heureux d’en faire partie et nous avons hâte de communiquer nos recommandations au groupe », a ajouté Mme Wagner.