Plusieurs personnes qui se promenaient dans le secteur du Lac de l’Est ont fait une rencontre inattendue dans les derniers jours. Après une première oursonne, une deuxième. Les bêtes orphelines se sont pointé le bout du museau, notamment à la plage, pour se faire caresser par des humains. « Moi j’étais venu pour confirmer que c’était celui que j’avais vu la veille dans la ZEC, je l’avais signalé aux agents de la faune et ils n’avaient rien fait cette journée-là. Le lendemain il était rendu sur la place et il se faisait beaucoup d’amis », raconte l’employé du camping du Lac de l’Est, Bill Roussy.

Les deux femelles, âgées d’environ un an, auraient pu difficilement continuer de vivre en forêt. Récemment relâchées par le ministère de la Faune dans la ZEC Chapais, elles ont dû être retournées au Zoo Miller. « Sans vouloir dire que le mal est déjà fait parce que ces animaux-là ont été trop domestiqués à ce stade-ci, c’est sûr que les ramener dans un jardin zoologique c’est probablement la meilleure chose à faire », explique le professeur en biologie à l’Université de Rimouski, Martin-Hugues St-Laurent. « Je savais par les choses que j’ai entendu que ça faisait trois jours que les gens le flattaient et le nourrissaient, lui donnait de l’attention et était habitué aux humains », raconte Bill Roussy.

Morticia a été la première retrouvée. Elle a été attachée en laisse à un arbre, et ce, sous les recommandations des agents de la Faune. « L’ourson avait un collier qui a été coupé par quelqu’un et vu qu’il n’avait plus de collier, on avait besoin de quelque chose pour l’attacher. On lui a mis une laisse autour du cou sans lui faire mal, mais évidemment il fallait lui toucher, puis on l’a attaché à un arbre selon les directives des gardes de chasse », indique un employé au camping du Lac de l’Est.

Il est important de ne pas approcher les animaux sauvages, même s’ils sont mignons. C’est les priver de leur habitat et de leur vie en forêt. « Quand on veut pouvoir relâcher un animal en nature, on essaie de limiter au plus grand maximum les contacts directs avec l’être humain », ajoute le biologiste spécialisé en gestion et conservation de la faune terrestre.

Le troisième ourson est toujours en nature. En espérant qu’il ne soit pas autant curieux que ses frangines et qu’il fasse son chemin dans les bois.