Samedi midi, Richard Fournier se rendait au village en passant le long de la rivière lorsqu’il a aperçu une masse brune sur la rivière : « En m’avançant, là j’ai pu voir que c’était un chevreuil, j’ai pris des photos et envoyé une vidéo sur Facebook.» Impossible pour l’animal de se relever. L’homme a prévenu les services d’urgence, mais sans succès. « J’attendais des réponses, mais les réponses que j’ai eu vu qu’on avait la panne électrique les pompiers n’avaient pas le temps, ils avaient des priorités et puis les ressources naturelles, ils disaient qu’ils ne voulaient pas s’en occuper. » raconte l’homme.

Un de ses amis chasseur, Eric Marchand a, lui aussi lancé un appel pour improviser une opération de sauvetage dès le lendemain. Pour les chasseurs, il était important de sauver cette femelle, afin de maintenir la population de chevreuil dans la région.

Une dizaine de personnes se sont retrouvées pour le sauvetage. « J’ai été surpris parce que ça n’a pas pris de temps qu’il y en a qui se sont portés volontaires. Il y a toujours un risque d’aller jouer sur une rivière avec la glace, ça aurait pu s’effondrer n’importe quand. Le monde n’a pas posé de question, je vais être là demain matin appelle moi, ça n’a pas pris de temps qu’on avait notre groupe. »

Le sauvetage a duré entre 1h et 1h30. Les amis chasseurs se sont équipés d’un canot de cordes, pics et hache. Il a fallu glisser sur la rivière gelée et s’approcher de l’animal effrayé. « On a attaché le chevreuil, mais le chevreuil n’était pas content, il se débattait, il criait, on a entendu des sons que je ne pensais jamais qu’un chevreuil faisait. » raconte Eric Marchand. Les sauveteurs ont réussi à le tirer jusqu’à la rive. Ils lui ont ensuite donné à manger avant de le relâcher. « Un coup sur le bord, il a fait environ 3-4 sauts, puis il nous a regardé comme un bon 5 minutes en voulant dire qu’il nous remerciait. » ajoute l’homme.

Et à quelques jours de Noël, on a bien envie de croire que l’animal leur a dit merci.