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Des chasses à l’as pour sauver des églises

Publié le 3 décembre 2018 à 15:57, modifié le 3 décembre 2018 à 17:08

Par: CIMTCHAU

La popularité des loteries de type Chasse à l’as est loin de s’essouffler au Nouveau-Brunswick. Plusieurs organismes ont pu profiter d’entrées d’argent considérables grâce à cette activité. D’ailleurs, des paroisses du Madawaska ont, elles aussi, décidé d’adopter ce mode de financement.

La toiture de l’église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs à Edmundston a grand besoin d’être refaite. La paroisse est toutefois incapable d’assumer les travaux évalués à 233 000$. «La couverture est maganée, elle coule. Ça fais deux fois qu’on met des plasteurs, comme on dit, mais des plasteurs ça ne règle pas le problème», explique le président de la chasse à l’as de la paroisse.

Lui et d’autre paroissiens placent beaucoup d’espoir dans cette loterie lancée il y a trois mois. L’objectif, amasser l’argent pour les travaux avant le mois de mai. «On n’avait pas d’autre méthodes. Ramasser de l’argent ce n’est pas facile. Faire du porte-à-porte ça ne marche pas. La plupart du temps, ils nous voient arriver et ils barrent la porte», affirme M. Caron.

Une réussite à Saint-Léonard

La formule d’une chasse à l’as pour une église a d’ailleurs déjà fait ses preuves dans la région. Celle de Saint-Léonard a été une réussite un peu plus tôt cette année. «On faisait des petites loteries et ça ne rapportait mais pas beaucoup. Il y en avait partout dans les alentours. On s’est dit pourquoi on n’en ferait pas une», partage la présidente de l’activité, Brigitte Martin.

En un an, 111 800 dollars ont été amassés. «On prévoit en faire une autre, la date n’est pas déterminée, mais probablement», affirme Mme Martin.

Ce genre d’initiative est devenue nécessaire vue la situation précaire des paroisses. La fermeture de l’église de Saint-Léonard-Parent cet automne en est la preuve.

«Financièrement on vit tous de la vulnérabilité et de la fragilité. Pour moi ce qui est le plus important, plus que la bâtisse, c’est la communauté, confie Mrg Claude Champagne, évêque au diocèse d’Edmundston. Il faut se rappeler que pendant près de 300 ans, dans l’Église il n’y avait pas d’édifice. On se réunissait dans des maisons privées.»

Une chose est sûre, avec un nombre de pratiquants en chute libre, les sources de financement traditionnelles sont inefficaces. L’Église est appelée à se réinventer. «Si on continue comme cela, si on fait les chiffres il ne restera plus grand monde qui vont venir à la messe. Maintenant, qu’est ce qui va arriver? Le bon dieu le sait et nous autres on ne le sait pas», conclu Claude Caron.