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Fermeture de l’église de Saint-Léonard-Parent?

Publié le 4 septembre 2018 à 14:56, modifié le 5 septembre 2018 à 09:35

Par: CIMTCHAU

Le nombre de croyants qui fréquentent les églises de nos régions est en constante diminution. C’est pour cette raison que les paroissiens de Saint-Léonard-Parent au Nouveau-Brunswick envisagent la possibilité de fermer leur église.

Après 150 ans d’histoire, une page pourrait bientôt se tourner pour la paroisse de Saint-Léonard-Parent. Les paroissiens ont été informés dimanche qu’il était devenu impossible de garder l’église ouverte.

«On fait des revenus de 30 000 à 35 000 $ et il y a des dépenses de 45 000 $ à toutes les années on est en déficit.» – Richard Labonté – Président, Comité pastorale des affaires économiques (CPAÉ), Saint-Léonard-Parent

Les 545 paroissiens pourraient donc être obligés de se déplacer dans les églises voisines pour les messes dominicales. Chaque dimanche, une soixantaine de personnes ont l’habitude se réunir dans dans le lieu de culte. Richard Labonté raconte que des gens de Saint-André, Saint-Léonard, Grand-Sault et Van Buren comptent parmi les habitués.

Plusieurs tentatives ont été faites dans les dernières années pour redresser les finances. Le presbytère a été vendu, il y a quelques années, et de nombreuses activités de financement ont été organisées.

Malgré tout, impossible de rejoindre les deux bouts.  «La participation n’y est plus. On n’a pas d’autres solutions. Il va falloir qu’avec la population qu’on décide de l’avenir de notre église», affirme la vice-présidente du CPAÉ, Victoire Daigle.

La quête rapporte moins qu’avant alors que les coûts, eux, ont explosé. «Ça coûte cher pour le chauffage, l’électricité, l’entretien et tout cela et l’église a besoin de réparations», ajoute-t-elle.

«Il y a le perron à refaire, les fenêtres et le revêtement, il est là mais il est lousse», énumère M. Labonté. Le système de chauffage doit aussi être réparé. Le lieu de culte sera assurément fermé pour l’hiver.

Le comité reste ouvert à toutes les suggestions. Une décision finale devra être prise d’ici quelques semaines. Les chances de sauver l’édifice sont faibles, mais les paroissiens gardent la foie.

«À moins d’avoir un généreux donateur qui pourrait nous aider là ce serait l’idéal. Mais ce n’est pas évident, on espère, si c’est la volonté du seigneur», espère Mme Daigle.

Une rencontre aura lieu ce jeudi avec le diocèse afin d’évaluer les différentes possibilités.

Petite histoire de Saint-Léonard-Parent

La paroisse de Saint-Léonard-Parent a été officiellement fondée en 1868. C’est en 1872 que débute la construction de l’église. Elle sera complétée quatre ans plus tard.

Un presbytère de briques s’ajoute en 1907. Une école paroissiale ouvre ses portes en 1946. Elle accueillera des élèves jusqu’en 1977.

En 1976, une catastrophe touche la paroisse. Pendant que l’église est pleine à craquer, le plancher du rez-de-chaussée s’effondre. Heureusement, une seule personne subie des blessures mineures. Des efforts importants sont alors mis en place pour préserver le bâtiment centenaire.

Des travaux sont effectués pour réparer les dégâts et condamner le deuxième étage. Il s’agissait à l’époque d’une première mesure pour réduire les coûts de chauffage.

En 2005, le clocher menace de s’effondrer. Il est alors retiré est installé derrière le bâtiment.