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Denis Picard était de retour aujourd’hui devant la justice

Publié le 20 juin 2018 à 13:08, modifié le 21 juin 2018 à 08:32

Par: CIMTCHAU

Denis Picard, le présumé meurtrier de Colette Émond, était de retour ce matin au palais de justice de Rivière-du-Loup pour subir son procès concernant une accusation d’agression armée qui serait survenue quelques semaines avant la mort de la dame de 75 ans.

Le 23 février 2017, Denis Picard serait entré dans l’appartement d’une jeune femme situé au 98 sur la 12e avenue, à La Pocatière. À la recherche de l’appartement de sa belle-mère qu’il surnomme «Mamie», le quinquagénaire aurait persisté à vouloir entrer dans le domicile de la jeune femme. Ce dernier aurait même brandi un couteau de chasse devant la femme qui a témoigné ce matin du traumatisme qu’elle a vécu cette journée-là.

La femme aurait réussi à le repousser à l’extérieur avant de lui fermer la porte au nez. L’homme aurait quitté les lieux pour revenir plus tard. L’homme revenait aider la mère de sa conjointe pour couper les fils du câble en vue de son déménagement.

Selon Sonia Castonguay, l’ex-conjointe de Denis Picard, le couteau qu’il aurait agité devant la victime était celui de son père. Le père de madame Castonguay aurait donné le couteau à ce dernier.

Mme Castonguay qui a été conjointe de fait entre 2013 et 2017 avec Denis Picard, a avoué à CIMT Nouvelles, avoir rompu avec le principal intéressé la journée où l’homme a été accusé du meurtre de Colette Émond le 5 juin 2017.

 

L’accusé plaide l’erreur

Interrogé par la procureure de la Couronne, Denis Picard, a avoué avoir cogné à la mauvaise porte. L’homme a concédé qu’il tenait un ciseau avec les lames vers le plafond en entrant dans le domicile de celle qui était une parfaite inconnue.

« Je me suis trompé de porte. Je cherchais mamie. Dans ma tête, elle m’avait dit hier qu’elle avait eu de l’aide pour faire ses boîtes pour son déménagement. Je trouvais ça bizarre que Mamie n’était pas là », a-t-il raconté dans son témoignage.

M. Picard a dit que jamais il n’avait voulu faire de mal à la victime.

« Pensez-vous que si j’aurais fait de quoi de grave, je serais retourné à cet endroit-là? », a-t-il lancé à la juge.

La juge attitrée au dossier de M. Picard rendra son verdict le 4 octobre prochain.

Une enquête préliminaire en août pour l’accusé

Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a décidé d’accuser Denis Picard, qui demeure le principal suspect pour le meurtre de Colette Émond. La question qui sera débattue lors de l’enquête préliminaire sera afin de déterminer si la nature du chef d’accusation sera un chef de meurtre au premier degré ou d’un chef d’accusation de meurtre au deuxième degré. La différence est majeure, puisqu’un meurtre prémédité oblige un emprisonnement ferme de 25 ans sans possibilité de libération conditionnelle, alors que la peine de meurtre non-prémédité oscille entre 10 et 25 ans.

L’enquête préliminaire a été fixée pour deux jours, les 28 et 29 août prochain.