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Crise du logement : des locataires menacés d’expulsion

Publié le 30 avril 2024 à 15:48, modifié le 30 avril 2024 à 16:22

Par: Mylene Thomas

De nouveaux arrivants, venus s’établir dans la région d’Edmundston, vivent depuis quelques mois dans un logement qu’ils jugent non sécuritaire. Après avoir exigé certains travaux pour régler différents problèmes, les voilà menacés d’expulsion.

Sébastien Furio et sa famille vivent dans ce logement modeste depuis trois mois. Seulement trois chambres pour y faire dormir sept personnes. Un loyer de 1 800 dollars qui serait surtout non-conforme : problèmes d’électricité, fenêtres condamnées ou encore manque d’avertisseurs de fumée fonctionnels. « Ma compagne en voulant simplement retirer un cordon d’alimentation a failli s’électrocuter, brûler et donc là on s’est alarmé. On a été informé par la ville qu’effectivement le logement était non conforme » témoigne Sébastien Furio.

La famille a exigé au propriétaire de faire le nécessaire pour que les lieux soient conformes et, depuis, elle est menacée d’expulsion. « Il nous menaçait de nous mettre dehors, alors qu’on paye notre loyer aux deux semaines, en nous disant: de toute façon je récupère la maison pour moi et donc vous devez sortir.  Il voulait nous dégager d’ici parce qu’il savait très bien qu’il ne peut pas nous louer le logement » confie t-il.

Leur précédent appartement a été vendu par ce même propriétaire. Sans aucune solution et face à une crise de logement, ils ont donc été forcés de quitter la maison pour déposer leurs valises ici.« Il devait nous faire une résiliation de bail et prévenir le nouveau propriétaire, ce qui n’a pas été fait et on aurait pu rester dans l’autre maison trois mois supplémentaires pour trouver quelque chose de plus convenable.  À partir de là, ça été la dégringolade, l’enfer clairement » poursuit Sébastien Furio.

Ils se sentent démunis. « On est fatigué, épuisé, et on a même peur.  On veut bien essayer de trouver des solutions, mais lui ne veut absolument rien entendre.  S’il vient demain pour essayer de nous expulser, on devra faire appel à la police.  On n’aura pas le choix pour nous protéger » raconte le locataire.

La famille craint de se retrouver à la rue. « Qu’il puisse comprendre de nous laisser un petit peu le temps justement de trouver autre chose.»

Nous avons tenté de joindre le propriétaire, un homme de l’Ontario, qui n’a pas retourné nos appels.