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COVID-19 : situation inquiétante au CHSLD de Cap-Saint-Ignace

Publié le 3 novembre 2020 à 18:10, modifié le 4 novembre 2020 à 11:45

Par: CIMTCHAU

La situation est extrêmement difficile au CHSLD de Cap-Saint-Ignace. L’éclosion de COVID-19 continue d’avoir des impacts importants. Trois décès s’ajoutent au bilan aujourd’hui, tout comme sept nouvelles infections.

Le syndicat des professionnelles en soins de Chaudière-Appalaches est très critique des mesures mises en place dans l’établissement.

« Pourquoi qu’ils ne mettent pas les masques N95? Ce n’est pas d’hier qu’on en parle, on les avait à la première vague. Pourquoi est-ce que maintenant ça suffit les masques de procédures? Est-ce qu’on peut protéger les gens comme il se doit? Là présentement, c’est comme aller à la guerre avec des fusils à l’eau. » – Patricia Pouliot, membre de l’exécutif du Syndicat des professionnels en soins de Chaudière-Appalaches

Kevin Cloutier fait partie du personnel appelé en renfort en raison des nombreux employés placés en isolement. Il a passé sa première fin de semaine de travail dans trois secteurs différents du CHSLD, dont un s’est transformé en zone rouge le lendemain. Il estime donc s’être mis à risque tout au long de la fin de semaine. L’infirmier auxiliaire considère que les conditions de travail des employés sont inhumaines.

« Ce qui m’a démoli, c’est une infirmière qui est rentrée de jour. On lui a dit finalement, on n’a pas besoin de toi de jour, tu vas rentrer de soir. L’infirmière a dit, ça ne me dérange pas je vais vous aider, je vais rentrer de soir. Elle est rentrée de soir en zone rouge et elle a appris à la dernière minute qu’elle était obligée de faire du temps supplémentaire obligatoire, pour faire la nuit. »

Pour le syndicat des infirmières, personne n’est responsable de l’éclosion. Une problématique qui a déjà été soulevée par le gouvernement de François Legault. « C’est beau d’aller dire ça en point de presse, l’imputabilité. Mais ce n’est pas vrai. Ils ne le font pas. Ils vont toujours essayer de minimiser.»

Deux gestionnaires par intérim ont été déployés suite à l’arrêt maladie d’une des gestionnaires du centre. Marc-André Blanchet est l’un d’eux. Il considère que les effectifs sur place font tout le nécessaire pour assurer les soins aux usagers. « De plus en plus et de jour en jour, on réussit à avoir un travail d’équipe qui est excellent. Justement, toutes nos familles qui viennent nous rendre visite ont démontré qu’on offrait des soins vraiment de qualité à nos résidents. »

Kevin Cloutier confirme avoir transité par les zones rouges. Le syndicat affirme lui aussi recevoir les doléances d’infirmières ayant transité entre zone chaude et froide. Le gestionnaire par  intérim dément ces informations. Il considère que cette pratique a été enrayée.

« Comment on agit, c’est que tout dépendamment des usagers qui sont rétablis, et bien on délimite notre zone, donc elle change sa dimension selon les journées. » – Marc-André Blanchet, gestionnaire par intérim du CHSLD Cap-Saint-Ignace.

Le CISSS de Chaudière-Appalaches estime quant à lui que les règles soumises par l’Institut national de la Santé publique sont respectées à la lettre dans l’établissement. L’organisme est par contre bien conscient de l’urgence d’agir à Cap-Saint-Ignace.