Les mesures restrictives de la phase orange auront un effet sur le pouvoir de consommation des Gaspésiens.

Le lèche-vitrine risque d’être moins populaire. Les commerçants se préparent au pire.

« Effectivement, il y a un petit ralentissement (…) En tant que commerçant, on a besoin de tous les clients. On espère que tout va bien se passer » , espère Jean-Yves Berthelot, le propriétaire de la boutique André Landry .

« Ça risque de faire un changement au niveau des ventes, mais on est préparé à ça. On sait que ça va faire quand même un changement » , affirme Maolie Bernard-Arsenault, la gérante de la boutique Ardène.

En quelques jours,l’achalandage a diminué de 25 % au restaurant Le Fin Gourmet de New Richmond.

« Je pense que c’est du aussi au fait que la chasse est commencée, donc il y a quand même beaucoup de monde qui est parti dans le bois (…) C’est sûr et certain qu’il y a une clientèle qui va moins venir et qui sont plus sensibles à la COVID » , constate Jacob Whittom , le copropriétaire du restaurant familial.

Alors que Noël approche à grands pas, la Chambre de commerce de la Baie-des-Chaleurs s’inquiète elle aussi pour ses membres.

« C’est sûr que ça va faire mal à certains commerçants (…) Il faut absolument ralentir la courbe actuellement pour pas en souffrir en novembre et en décembre. Je pense que les gens vont vouloir avoir leur réunion de famille en décembre. C’est primordial » , souligne Maurice Quesnel , le directeur général.

Il y a toutefois du positif pour ce magasin de meubles.

« C’est sûr que oui, les gens sont de plus en plus à la maison, donc des fois ça donne le goût justement de changer le sofa ou on est tanné de notre salle à manger (…) On va essayer de rester positif. On va essayer que ça reste comme ça » , dit Emmanuelle Leblanc, l’assistance-gérante de chez Accent Meubles.

La propriétaire de la boulangerie du coin qui a eu du pain sur la planche au printemps dernier voit elle aussi la situation d’un bon œil.

« J’allais rejoindre plus de familles et mes paniers étaient plus gros qu’avant(…) Je ne vois pas ça du côté négatif considérant le fait que quand les gens sont à la maison, ils continuent à manger du pain (…) Même qu’à la limite, ils vont peut-être plus se gâter avec des viennoiseries pour le moral », s’exclame Marina Desaulniers.