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Coronavirus : Inquiétude chez les pêcheurs du NB

Publié le 6 mars 2020 à 15:37, modifié le 6 mars 2020 à 15:37

Par: CIMTCHAU

Le début de la saison de pêche est à nos portes dans le nord du Nouveau-Brunswick. Les producteurs s’inquiètent toutefois de l’impact du coronavirus sur l’exportation des fruits de mer.

Le coronavirus continue de faire craindre le pire un peu partout dans le monde. C’est maintenant à l’industrie des pêches de s’inquiéter des répercussions que la maladie pourrait avoir sur le marché. L’exportation des crevettes semble être au cœur de ces préoccupations, alors que celle-ci se fait principalement vers l’Europe.

« Beaucoup de crevettes vont surtout sur le marché de la Grande-Bretagne et il y a la situation du Brexit qui est là et puis là, il y a le coronavirus qui vient de s’ajouter à ça. Donc il y a deux facteurs qui risquent d’affecter le marché de la crevette en Europe. » explique, M. Lanteigne, le directeur général de la FRAPP.

Du côté de la Fédération régionale acadienne des pêcheurs professionnels, on se veut toutefois rassurant. La saison 2020 s’annonce fructueuse et la transformation permet de congeler le crustacé qui pourra être revendu plus tard.

Mme Roussel, conseillère aux pêches pour l’Association des crevettiers acadiens du Golfe, nous mentionne que les pêcheurs ne comptent toutefois pas ralentir la production : « On va avoir un quota, et c’est ce quota-là qu’on va pêcher. Dire qu’on va en pêcher moins à cause du coronavirus je ne pense pas non. »

Seule ombre au tableau, la foire annuelle de fruit de mer qui devait se tenir à Boston dans deux semaines a été reportée. Les acteurs du milieu en profitent habituellement pour se faire une idée globale des valeurs marchandes pour l’année à venir.

« C’est un petit peu comme si on réunissait sur le plancher de la bourse, tous les joueurs, et là on ouvrait les marchés. Cette année, ça n’aura pas lieu ce marchandage-là, on n’assistera pas à ça. Donc là, est-ce qu’on va continuer les contrats de l’année précédente, parce qu’il y en avait des contrats en 2019 et 2018. », commente M. Lanteigne.

Si les inquiétudes liées à la maladie en Amérique du Nord sont limitées pour le moment. La menace du virus change tout de même les habitudes de consommation des gens. Les producteurs qui font affaire directement avec des centres alimentaires seraient donc moins touchés que ceux qui fournissent les restaurateurs.

« Ça vient changer la donne pour le producteur, pour l’usine, qui elle, si elle fait affaire avec une compagnie qui faisait surtout un produit dédié à la restauration, et que les commandes diminuent de ce côté-là. Ces producteurs-là devront se trouver, on peut appeler ça de nouveaux marchés, auprès des chaines de détaillants pour l’écouler en épiceries ou dans les boutiques spécialisés en poissons et en fruits de mer. », ajoute-t-il.

Pour l’instant, le crabe des neiges et le homard semblent éviter les fluctuations du marché. La FRAPP compte bien suivre l’évolution de la situation au cours des prochains mois.