«Ce n’est plus notre caisse parce qu’on est plus impliqué dedans. On fait affaires avec eux autres parce qu’il y a juste eux autres aux alentours», témoigne Jean-Marie Cyr, qui trouve que les caisses ont beaucoup changé.

Dès le 6 décembre, les services de la succursale de Saint-Anne-de-Madawaska seront transférés à Saint-Basile et Saint-Léonard.

L’annonce de la fermeture de l’établissement, fondé il y a près de 75 ans était, sur toutes les lèvres jeudi. «À Saint-Basile, il faut que je fasse un détour pour y aller. Ça nous met loin de nos affaires», confie une cliente.

«Ça ne sera pas trop bon pour le village une caisse fermée comme cela. On avait juste cela», déplore un membre.

La nouvelle déçoit, mais est loin de surprendre. Le point de service a déjà été menacé de fermeture dans les dernières années. «On savait qu’éventuellement ils allaient la fermer quand même parce que c’était juste une question de temps. La seule chose c’est qu’on a réussi à la garder 4 ans et demi de plus», admet le maire de Sainte-Anne, Roger Levesque.

L’entreprise explique sa décision par une baisse considérable du nombre de transactions aux comptoirs. «Près de 80% de nos clients font leurs transactions de façon numérique maintenant. On a pas le choix de réviser notre parc immobilier», affirme la directrice de l’expérience client chez Uni, Julie Fancoeur.

«Il faut se rendre à l’évidence, il y a beaucoup de changement et les entreprises, c’est comme les caisses, elles doivent faire des changements des restructurations», partage Aurore Guerrette.

Uni offrira des formations pour initier ses clients à la caisse virtuelle. Certains d’entre eux restent préoccupés. «Les jeunes sont tous sur les ordinateurs, ils font toutes leurs affaires sur l’ordinateur. Combien de personnes âgées qui ne connaissent pas ça les ordinateurs», craint un homme.

Ces fermetures s’inscrivent dans un plus grand mouvement qui vise à revoir complètement la façon dont sont offerts les services chez Uni.