Commerce international : l’exportation du sirop d’érable freiné par la guerre en Ukraine
Publié le 21 mars 2023 à 16:07, modifié le 21 mars 2023 à 17:14
Par: CIMTCHAU
Le commerce international a été affecté par de nombreux facteurs économiques depuis le début de la guerre en Ukraine. Les acériculteurs eux aussi ne sont pas épargnés. L’érablière Fecteau Acébois qui a vu le jour en 2000 ne peut plus exporter aussi facilement, mais espère que les choses vont se replacer sous peu.
« Beh, aussitôt que la guerre va arrêter, va être terminée, oui oui, ça va se replacer. Mais il faut vraiment que la guerre puis le contexte économique s’améliore.» espère Claude Fecteau, propriétaire de l’érablière Fecteau Acébois.
« Évidemment la guerre a été le catalyse à ce qui est ce qu’on a vécu récemment mais les choses se remplacent tranquillement pas vite. Si vous regardez les taux d’inflation en Occident, les taux diminuent de plus en plus même au Canada.» dit Dr Sylvain Charlebois, directeur du laboratoire de science analytique en agroalimentaire de l’Université de Dalhousie.
Selon le directeur du laboratoire de science analytique en agroalimentaire de l’Université de Dalhousie, la hausse des prix généralisée joue un rôle important dans ce phénomène économique.
« Le sirop d’érable n’est pas un produit essentiel on s’entend. Il y a le contexte inflationniste en Europe qui fait fuir les marchés de produits comme le sirop d’érable.» souligne le Dr Sylvain Charlebois.
Pour y remédier, l’érablière Fecteau Acébois s’est tournée vers de nouvelles clientèles. Pendant cette période de turbulence sur les marchés, il a dû s’adapter et rediriger ses ventes vers les autres provinces et les États-Unis.
« En 2022, c’est le marché canadien mais surtout américains, il y a eu de la croissance en Amérique du Nord. Ça a compensé parce que globalement nos ventes ont été bonnes.» dit Claude Fecteau.
Mais l’acériculteur reste confiant qu’il va pouvoir convenablement écouler sa marchandise.
« Ça fait qu’il y a une partie de notre production qu’il a fallu que j’envoie à l’entrepôt des PPAQ (Producteurs et productrices acéricoles du Québec), de la fédération. C’est elle qui nous garantit notre mise en marché puis nos paiements.» explique Claude Fecteau.
Les ententes récentes entre la Russie et l’Ukraine concernant la circulation des grains pourraient affecter le marché de l’exportation des marchandises en générale. En attendant que le tout soit à nouveau favorable, l’érablière Fecteau ne craint pas que son inventaire restera dans son entrepôt.