Du mardi au jeudi, les gens se déplacent par centaines pour acheter des billets. Le comité du pont se réjouit de la popularité de sa loterie puisqu’elle permettra de remplacer l’infrastructure qui a brûlée l’an passé. « Tu ne peux jamais dire. Si tu n’as pas de billet, tu ne gagneras pas. »

« Le montant est bon. »

« On souhaitait que ça monte haut pour qu’ils puissent ramasser de l’argent pour le pont », affirment des citoyens qui faisaient la file mardi pour acheter des billets.

Le montant de la Chasse à l’as du pont d’Inkerman ne cesse d’augmenter. 2,2 millions de dollars sont en jeu pour cette 42e semaine de la loterie. « Je viens avec ma famille. On se partagerait le montant et on ferait des heureux. »

« Je trouve que c’est un beau tirage dans la Péninsule acadienne. Même si ce n’est pas gagné, chaque semaine il y a quelqu’un qui gagne 100 000 $ ou même plus. Ça met des familles à l’aise », expriment des acheteurs.

Chaque semaine, ils sont nombreux à faire la file pour se procurer des billets. Les gens viennent de partout au Nouveau-Brunswick et même du Québec. « Juste par l’accent, les bénévoles savent que les gens ne viennent pas d’ici. Les gens disent qu’ils viennent d’Amqui ou de Moncton. Ça vient d’un peu partout. Il y a beaucoup d’anglophones aussi de plus en plus qui viennent nous voir. C’est le fun », mentionne la présidente du Comité du pont d’Inkerman, Glenda Robichaud.

Depuis janvier, il est possible d’acheter des billets du mardi au jeudi. Le gagnant de la semaine reçoit 20% des ventes de la semaine, 30 % s’accumulent dans le gros lot et 50 % vont au comité du pont. « Si c’était tiré aujourd’hui, on serait vraiment contents. Notre objectif est atteint. On sera contents pour la personne ou le groupe qui va gagner. Mais plus que l’on continue, plus ça nous fait un beau montant pour travailler », indique Glenda Robichaud.

2,8 millions de dollars ont déjà été amassés pour rénover le pont d’Inkerman qui a passé au feu en septembre 2017. L’infrastructure qui reliait deux parties de la Péninsule acadienne était utilisée par les quadistes, les motoneigistes et les cyclistes. « Si le gouvernement ne paie pas le pont, nous allons avoir de l’argent pour dire que nous en avons besoin et que nous voulons faire quelque chose avec. C’est pour la reconstruction du pont, mais il ne nous appartient. Il appartient au gouvernement », explique la présidente du comité.

Jusqu’à maintenant, la collaboration avec le provincial est bonne. Une firme d’ingénieurs déposera un rapport à la fin de l’automne pour présenter le type de pont qui pourrait être bâti et une évaluation des coûts.