Chandler et Gaspé dans le top 10 du palmarès des déversements d’eaux usées
Publié le 27 octobre 2022 à 18:01, modifié le 28 octobre 2022 à 11:30
Par: CIMTCHAU
Depuis 2020, plusieurs travaux ont été effectués à Chandler et à Gaspé pour réduire le nombre de déversements d’eaux usées. Mais il reste que ces deux secteurs possèdent la plus grande intensité de déversement selon la Fondation Rivières.
Avec respectivement 715 et 548 déversements d’eaux usées en 2021, Chandler et la région de Gaspé sont les secteurs les plus problématiques en Gaspésie. Gabriel Cliche, chargé de projet à la Fondation Rivière, confirme l’information: « Faut d’abord nuancer avec l’intensité et l’intensité par habitant. Dans les cas de Chandler et de Gaspé, effectivement, c’est les deux villes qui ont les mesures d’intensité les plus importantes pour la région de la Gaspésie.»
Depuis la mise en place du Règlement sur les ouvrages municipaux d’assainissement des eaux usées en 2020, des travaux ont été effectués dans les deux secteurs à problème. Il y a eu par exemple le passage d’une station à dégrillage, à une station physico-chimique à Gaspé de 2020 à 2021. Monsieur Cliche explique le système: « Un dégrillage seul qu’est-ce que ça fait? C’est qu’on enlève les matières solides des eaux usées, mais pas toute la pollution soluble qui se trouve à l’intérieur. On parle de nutriment de type azote phosphore, il y a de la DBO5. Tout ça c’est des éléments qui ne sont pas traités par un simple dégrillage. »
Plusieurs types de déversement
Trois types de déversement se produisent en Gaspésie : des déversements planifiés, lors de travaux, des déversements partiellement traités, si la station est uniquement de type dégrillage, ou encore des surverses lorsque les stations reçoivent un débit d’eau trop élevé. Les trois types de déversement affectent de manière similaire le milieu récepteur comme nous explique Thierry Ratté, Co-directeur du Conseil de l’eau du Nord de la Gaspésie: « C’est la toxicité qui pourrait causer de la mortalité de poisson et tout ça. Mais normalement, les surverses à court terme, considérant qu’elles se font dans des quantités d’eau assez importante et qu’elles ne durent pas à l’année longue, les effets sont somme toute limités à la faune et la flore. »
Les risques d’impacts sur la faune sont donc minces, mais monsieur Ratté insiste que ce n’est pas une raison pour ne rien faire: « Je me répète, mais on cherche quand même à les diminuer les surverses-là. Ce n’est pas quelque chose de souhaitable. »
Le bilan des déversements d’eaux usées de 2022 de la Fondation Rivières sortira dans 5 jours et ce sera le moment de faire le bilan.