Mon topo CECC : Des étudiants en soins infirmiers relocalisés à Jonquière pour des cours
Publié le 6 décembre 2022 à 17:20, modifié le 6 décembre 2022 à 17:22
Par: Jérôme Gagnon
La pénurie de personnels touche de plein fouet la technique de Soins infirmiers offert au Centre d’étude collégiale en Charlevoix. En raison d’un manque d’enseignant, trois étudiants devront transiter entre Jonquière et La Malbaie la session prochaine.
Dès l’hiver prochain, cet établissement scolaire de Saguenay accueillera trois jours par semaine des futurs infirmiers et infirmières de la région de Charlevoix. Au total, trois étudiants de 2e année devront se plier à ce changement pendant 15 semaines. Un stage était initialement prévu dans la région pour une courte période.
Jointe, la direction du CECC indique qu’il s’agit d’une décision réfléchie afin d’offrir une session complète sur le plan humain et pédagogique. Le personnel en place est limité et le recrutement d’enseignants s’avère difficile.
« Pour l’approche humaine, peut-être qu’ils ont été gentils et qu’ils nous l’ont dit de façon correcte, mais ils auraient pu nous le dire quand ils ont commencé à songer à prendre une décision », croit Philippe Cotzavekiaris.
Mais la décision ne plaît pas à tous les étudiants. C’est le cas de Philippe. Il aurait aimé que les principaux intéressés soient consultés bien avant.
« Il y a un sentiment d’être obligé d’y aller parce que ça ne me tente pas nécessairement de repousser ma formation d’un an pour être infirmier », explique le jeune homme.
Pour cette situation unique, le centre d’études s’engage à payer une grande partie des dépenses des trois jeunes adultes comme leur résidence et leur vignette de stationnement.
« Le kilométrage que je n’aurais pas fait et bien je n’allais pas le faire. J’ai demandé s’il pouvait payer une partie de notre kilométrage », souligne-t-il mentionnant également qu’il revendique une plus grande compensation pour l’épicerie.
Le préfet de la MRC de Charlevoix, Pierre Tremblay, est préoccupé. La pénurie d’infirmières est un enjeu majeur pour la région et l’élu souhaite que la formation demeure attrayante.
« Faudrait voir avec le CECC […] ce n’est peut-être pas une pratique qui est encourageante pour eux. Je pense qu’on va travailler ensemble pour essayer de trouver des solutions », a réagi M. Tremblay.
« Ça me déçoit. Pour l’avenir de la région, ce n’est pas idéale comme situation », ajoute Philippe Cotzavekiaris.
La direction de l’établissement souligne que l’objectif demeure un retour à la normale dès l’automne prochain. Elle compte faire redoubler d’ardeur afin d’embaucher les perles rares.
