Comme dans bien des municipalités de la Vallée de la Matapédia, le chemin de fer du Canadien National passe en plein cœur de Causapscal. Et comme dans toutes choses, parfois, les passages à niveau peuvent se briser. C’était le cas d’une des deux traverses de la rue Cartier.

« Il y avait un problème de sécurité au niveau de la voie ferrée. On appelle ça du pompage. Ça veut dire qu’il y avait de l’infiltration d’eau sous la voie ferrée, sous la traverse. Lorsque le train passait, on voyait le chemin de fer qui s’affaissait tranquillement.À ce moment-là, le CN doit intervenir assez rapidement », explique la maire de Causapscal, André Fournier.

Le CN a dû, non seulement, intervenir rapidement, mais a aussi refilé la facture à la ville. Une surprise de 124 000 $.

« Ah c’est chien. C’est carrément chien », lance un citoyen.

« Moi je pense qu’ils ne devraient pas payer ça. C’est on point de vue. Je trouve ça ridicule un petit peu », en ajoute une autre.

« Moi c’est la première fois comme maire ou même conseiller municipal que je voyais une facture de cette ampleur-là », renchérit le maire.

Le seul moyen qu’à trouvé la municipalité de Causapscal pour ne pas payer ces 124 000$, c’est de carrément fermer le passage à niveau et le tronçon de route qui le chevauche. Et comble du bonheur pour la municipalité, cette avenue semble faire l’affaire du CN.

« C’est une question de sécurité. Moins il y a de traverses à niveau, moins il y a de risques d’accident », de dire André Fournier.

Dans une communication écrite, la compagnie affirme que la sécurité est une priorité. Elle affirme aussi qu’il est normal que la facture soit refilée à la ville ou le ministère des Transports, parce que le chemin de fer était là avant que les routes y soient construites. Le passage à niveau en question devrait être démonté dans les prochains mois. Une situation qui risque de créer un précédent dans la région.

« Des traverses à niveau, on en a partout dans la Vallée. St-Noël, Val-Brillant, tout le long en descendant, il y en a. Le jour où ça va être brisé, ça va être la même problématique. Et il n’y a aucune subvention pour nous aider là dedans », déplore André Fournier.

Une résolution a été adoptée par la municipalité et la MRC de la Vallée de la Matapédia pour qu’une aide du gouvernement fédéral soit offerte, afin d’éviter que les petites communautés alourdissent injustement le fardeau fiscal des citoyens.