Le ton a monté d’un cran jeudi, alors que le candidat de la Coalition Avenir Québec, Denis Tardif, a lancé une flèche au député sortant Jean D’Amour quant à sa façon de gérer le dossier du traversier entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon. M. D’Amour avait souligné son désir d’annoncer un service de traversier à l’année longue.

Le candidat caquiste a profité du passage de son chef François Legault pour critiquer le fait que son homologue libéral n’ait jamais divulgué publiquement le résultat des quatre études menées quant à la faisabilité du projet.

« C’était lui le ministre délégué, puis d’habitude, il ne se gêne pas pour faire des annonces plutôt une fois, plutôt deux fois, plutôt trois fois de faire la même annonce », a lancé Denis Tardif.

Questionné sur les propos de son opposant, Jean D’Amour a répondu à son principal adversaire dans la présente campagne électorale .

« Quant aux études, je vais lui laisser les études, moi je fais du développement », a répliqué le ministre délégué aux Affaires maritimes.

La tension est palpable en cette fin de campagne électorale. De son côté, Denis Tardif ne veut pas multiplier les promesses électorales pour se faire élire. « Si tu veux avoir du pelletage politique, je peux te répondre oui à tout ce que tu veux, mais ce n’est pas nécessairement Denis Tardif qui te répond comme ça ».

De son côté, Jean D’Amour refuse de se laisser déstabiliser par les attaques de son principal adversaire. Il reste concentré sur ce qu’il lui reste à faire d’ici le 1^er octobre. «Je n’ai jamais parlé de mes adversaires tout au long de cette campagne, je n’ai pas parlé de leur parti non plus et je ne commencerai pas aujourd’hui, parce qu’il reste 4 jours. Moi j’ai un projet de comté à offrir aux citoyens ».

À l’heure actuelle, il est difficile de dire qui sera le prochain député. Les projections d’intentions de vote diffèrent d’un site à l’autre. Le site de Québec 125 parle d’une course à deux, alors que le blogue Too close to call donne l’avance à Jean D’Amour de façon importante.

Le candidat péquiste Vincent Couture se dit grandement satisfait des 36 derniers jours. Pour lui, l’important était de demeurer positif.

« On a fait une campagne positive en présentant nos idées. C’est ce que les gens qui nous disent. Moi sur le terrain, le monde me dise : vous faites une belle campagne. Il se peut qu’il y ait une belle surprise », a tenu à expliquer Vincent Couture.

Consciente que le défi était de taille, la candidate de Québec Solidaire Goulimine Sylvie Cadôret reste terre à terre quant à ses chances d’être élue lundi.

« Elle n’est pas à 50-50. Elle est peut-être à 30. On peut voir quand même que les gens se fassent une idée. Mettons qu’on n’avait pas une grande ressource au niveau de l’effectif pour notre campagne à Québec Solidaire», a mentionné la candidate solidaire.

Il ne reste que quatre jours à ce dernier droit de la campagne électorale. La lutte dans la circonscription promet d’être intéressante jusqu’à la toute fin.