« En fait, on a quatre revendications majeures, premièrement il y a de l’abolition du timbre CSP (consommation sur place), après on a la livraison à domicile, on a la livraison par Internet, on a aussi la modulation des taxes d’alcool. Et, le dernier c’est avoir le droit de vendre dans les marchés publics », déclare le président de l’Association des microbrasserie du Québec (AMBQ) Jean-François Neliss.

Les nombreuses réglementations qui régissent les microbrasseries viennent freiner la prospérité et la demande du consommateur selon l’Association des microbrasseries du Québec. Le président de l’organisation juge inéquitable que ses produits n’aient pas droit à la même visibilité que les produits disponibles dans les sociétés d’État.

« Ce qui est drôle dans tout ça. C’est qu’on a le droit de commander du cannabis, du vin, on a le droit de faire livrer du spiritueux on a le droit de faire livrer de la bière. Mais par la SAQ, pas par le réseau de distribution de microbrasserie », critique M. Neliss

Bien qu’elle déplore le fait d’être menottée par le gouvernement, la microbrasserie Pit Caribou n’est pas à court d’idées. Elle demande de pouvoir faire sa propre livraison à domicile. De plus, le propriétaire encourage les autres microbrasseries à en faire autant pour pousser le consommateur à acheter local.

« Je serais bien content. Je pourrais faire mes commandes au lieu de me déplacer c’est un avantage », remarque ce consommateur.

« J’aime ça mais peux être les deux. Moi j’aime ça aller en boutique et jaser avec la personne pour acheter des bières comme on avait avec la Shop. Mais j’aimerais ça aussi me faire livrer », explique cet homme.

« Tout à fait oui je suis tellement pour ça… pour ceux qui ne peuvent pas y aller ou qui n’ont pas le temps pour au moins faire découvrir le produit. C’est clair c’est intéressant », commente ce travailleur.

La microbrasserie située à Percé désire également pouvoir proposer d’acheter ses produits en ligne. De cette façon elle espère pouvoir accéder à d’autres marchés et faire connaître le savoir-faire québécois en matière de bière artisanale.

« Pourquoi la SAQ a le droit de le faire et nous on n’a pas le droit. C’est plutôt ça la question. À moment donné on veut travailler à force égal. Il y a un monopole d’un côté, et tu as des entrepreneurs indépendants qui font revivre les régions du Québec et qui font développer la culture, créer de l’emploi partout au Québec. Juste l’Association des microbrasseries on représente 9000 emplois directs. C’est deux fois Molson à travers le monde », raconte le co-propriétaire de la microbrasserie Pit Caribou.

Nous avons tenté de contacter d’autres microbrasseries de la région, mais celles-ci ne désirent pas se prononcer, pour le moment, à ce sujet.