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Automasseur: LUCAS, le nouvel allier des paramédics

Publié le 30 novembre 2023 à 17:58, modifié le 30 novembre 2023 à 20:43

Par: Patrick Giguère

Deux compagnies ambulancières de la Baie-des-Chaleurs ont fait l’acquisition d’appareils de massage cardiaque automatisé. Le LUCAS est conçu pour améliorer les résultats chez les victimes d’arrêt cardiaque. Une première au Québec pour les véhicules ambulanciers.

Il s’appelle LUCAS. Originaire de l’Europe, il est le nouvel allier des paramédics. Son travail : compresser le thorax d’une personne en arrêt cardiorespiratoire pour tenter de lui sauver à la vie.

« On va l’utiliser sur tous les patients adultes en arrêt cardio-respiratoire. L’installation de l’automasseur LUCAS se fait en moins de 10 secondes », explique le paramédic et formateur à l’agence de santé de la Gaspésie, Jean-Olivier Lapointe.

Lors des manœuvres de réanimation, les ambulanciers doivent se relayer aux deux minutes et dans certains cas, le massage ne peut se faire de manière optimale. Le robot permettra de corriger le tir.

Même s’il n’existe aucune statistique en ce sens, les paramédics croient être en mesure de sauver plus de vies.

« Ce qui est prouvé, c’est qu’à la longue,$ un intervenant qui fait un massage cardiaque finit par s’épuiser et le massage est beaucoup moins efficace. L’automasseur respecte les normes en tout temps et il ne se fatigue pas.»

Effectuer le massage cardique lors d’un transport à grande vitesse vers l’hôpital représente tout un exploit.

« Ça va sécuriser notre travail parce que quand on est dans l’habitacle il faut se tenir debout au plafond avec une main et on masse avec l’autre main. S’il y a un freinage, ça peut nous propulser vers avant », raconte Claude Trépanier, qui est paramédic depuis 15 ans.

Une cinquantaine de paramédics ont suivi ou suivront la formation obligatoire de quatre heures pour être en mesure d’utiliser  l’appareil.

Chaque appareil coûte près de 25 mille dollars. Mais la vie n’a pas de prix selon les gestionnaires.

« Comme on est un OSBL, on peut se permettre d’offrir ces outils  même si c’est un peu plus cher. Ce n’est pas grave, ce n’est pas ça le but, l’important c’est de donner des outils avec lesquels les paramédics peuvent performer », fait savoir Stephan Fortin, le directeur général de Service ambulancier de la Baie de New Richmond et de Caplan.

« Ça fait quelques années qu’on y songeait, mais ça nous prenait l’autorisation du médecin au niveau national et régional.  Je suis vraiment fier », lance Gilles Lapointe, le directeur général de Services secours Baie-des-Chaleurs, qui possède des casernes à Maria, Carleton-sur-Mer et Nouvelle.

LUCAS est désormais placé dans tous les véhicules de Service ambulancier de la Baie et de Services secours Baie-des-Chaleurs. C’est une première dans la province. D’autres compagnies ambulancières québecoises se sont dotées de systèmes LUCAS, mais ils sont à bord des véhicules des superviseurs.

Des établissements de santé de la région possèdent aussi ce type d’équipement.