Pour ajouter insulte à l’injure, il doit même débourser 25$ pour faire remplir ledit formulaire par son médecin.

« Si tu vois que la personne, il lui manque des membres, qu’elle soit en fauteuil roulant ou autre chose, (il faut qu’ils) soient capables de dire : écoute, il est comme ça. On n’aura pas besoin de le faire courailler pour un papier médical », déplore l’homme visiblement désemparé, dénonçant du même souffle le manque de jugement de certains fonctionnaires.

Avant de se rendre aux bureaux de Service Nouveau-Brunswick, situés à une heure de route de chez lui, il avait demandé à des agents quels documents il devait apporter. Comme à chaque renouvellement, on lui aurait signifié qu’un billet d’un médecin n’était pas nécessaire.

« Je ne suis plus rien en plus d’être réduit à un fauteuil, on décide qu’il faut que j’en fasse plus », ajoute-t-il.

En plus d’avoir fait un aller-retour inutilement, sa vignette sera expirée dans moins de 24h. « Des fois, on va au Walmart ou n’importe où, tu vois des gens qui ont les vignettes et qui courent quasiment pour rentrer en dedans. Toi tu arrives, t’as un fauteuil roulant, tu n’as pas de place pour te stationner ».

Marcel Fournier aurait reçu comme explication qu’il s’agit d’une nouvelle réglementation qui s’applique mur à mur, à la demande de Sécurité et Justice Nouveau-Brunswick.  « Nous autres, on n’a pas demandé d’être handicapés. T’es en fauteuil ou n’importe quoi. Tu n’as pas demandé d’être dans ces conditions-là ».

Au moment d’écrire ces lignes, Services Nouveau-Brunswick, et Sécurité et Justice Nouveau-Brunswick n’ont pas répondu à nos demandes d’entrevue.