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85% des soins aux ainés assurés par les proches aidants

Publié le 11 novembre 2022 à 18:12, modifié le 11 novembre 2022 à 18:12

Par: CIMTCHAU

Au Québec, près d’une personne sur quatre est un proche aidant. La proche aidance peut prendre plusieurs  formes, mais se résume à un mot : aider.

« Il y a des gens qui donnent 24 heures sur 24,  pis il y en a d’autres qui vont faire l’épicerie une fois par semaine; c’est des proches aidants, l’un comme l’autre,» explique l’agente de relation humaine, France Dorion.

Pour certaines personnes c’est une vocation.C’est le cas de Marie-Claire Dionne, dont la vie a chaviré, il y a 6 ans, lorsqu’elle a appris que son mari était atteint d’Alzeimher. « Quand tu reçois une nouvelle comme ça, tu perds tous tes repères pis l’anxiété monte, c’est incroyable. », dit l’aidante naturelle. Pour faire face à une épreuve semblable, Marie-Claire est catégorique, c’est essentiel d’aller chercher de l’aide. Car pour bien  prendre soin d’une autre personne, il faut d’abord prendre soin de soi.

« Plus tôt tu reçois de l’aide, mieux c’est pour avancer », affirme Marie-Claire. En faisant appel à divers organismes, dont le Centre d’aide aux proches aidants (CAPAB) des Basques, elle a pu prendre du répit et intégrer un groupe d’entraide.

« Être entendue, ça c’est la première base, pis de partager aussi mon vécu avec d’autres qui vivent la même situation, ça aide à trouver des solutions pis à dédramatiser, » dit l’aidante naturelle.

Marie-Claire a accepté de témoigner pour faire œuvre utile. Elle espère sensibiliser le public et obtenir de l’aide plutôt qu’être jugée et attirer les moqueries lorsqu’elle sort en public avec son mari.

« Ce n’est pas écrit que quelqu’un a besoin d’aide » fait remarquer l’intervenante du CAPAB.

« Ce serait important de garder l’esprit ouvert pis quand quelqu’un a un drôle de comportement de pas juger », fait valoir Marie-Claire.

« Parce qu’on est une société pis il va y en avoir de plus en plus. Il ne faut pas qu’on soit isolés pis que les gens trouvent ça drôle. C’est pas drôle c’est loin d’être drôle », ajoute-t-elle.

Au Québec, près de 85% des soins aux aînés sont assurés par les proches aidants. Avec le vieillissement de la population actuelle, leur nombre est appelé à augmenter.