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14 ans minimum pour travailler : des réactions mitigées

Publié le 29 mars 2023 à 16:53, modifié le 29 mars 2023 à 17:22

Par: Jérôme Gagnon

L’âge minimal pour travailler sera bientôt fixé à 14 ans au Québec. Plusieurs comprennent les motifs du projet de loi. Les commerçants et restaurateurs, qui peinent à trouver des employés, en subiront toutefois les conséquences.

Le projet de loi était attendu. Québec l’a finalement présenté hier. Les employeurs devront se passer des jeunes âgés de moins de 14 ans.

« C’est bon de travailler et d’apprendre à gagner notre vie, mais c’est bon aussi de vivre aussi notre vie de jeunesse », estime un citoyen.

Plusieurs commerces de Charlevoix mentionnent comprendre la décision du gouvernement. La province était l’une des seules au pays à ne pas légiférer. Les jeunes de moins de 16 ans également ne pourront se rendre au boulot plus de 17 heures par semaine durant l’année scolaire.

« Pour les semaines d’école, en bas de 17h, je n’ai pas de problème avec ça. Durant la période scolaire,  la meilleure chose, c’est qu’il priorise l’école », indique Antoine Berthiaume, copropriétaire à la boutique La Malbaie Communications.

Pour d’autres, les impacts sont importants. C’est le cas d’un commerce sur la rue Saint-Jean-Baptiste à Baie-Saint-Paul.

« Parmi les neuf C.V. que j’ai reçu, il avait tous entre 13 ans ou 14 ans. C’est eux qui viennent et je n’ai pas eu d’autres C.V. de jeunes âgés de 17, 18, 19 ans. C’est une fierté pour eux de venir travailler, puis c’est le devoir des parents d’en juger », croit Paule Brassard, propriétaire du bar laitier et confiserie, Fraîcheur et saveurs.

Le constat est le même dans le milieu de la restauration, particulièrement affecté par la pénurie de main-d’œuvre. Les jeunes de moins de 14 ans se greffent souvent aux équipes réduites. La Chambre de commerce de Charlevoix entend également qu’il y aura des conséquences pour certains entrepreneurs. Elle estime néanmoins que cet encadrement est nécessaire.

« On comprend très bien que ça va mettre dans l’embarras, dans certains cas, de limiter le nombre d’heures total sur une semaine. Il va falloir se réadapter. De l’autre côté, c’est clair aussi que si on veut avoir des employés de demain, qui sont formés et éduqués, il faut leur donner les moyens de l’être », explique la directrice générale de la chambre de commerce, Johanne Côté.

La réglementation déposée prévoit cependant certaines exceptions, comme le gardiennage d’enfant ou les camps de jour. De plus, la loi ne sera en vigueur qu’à partir du 1er septembre.

« Au moins, ça va permettre aux entrepreneurs de s’adapter et de trouver des solutions », souligne Mme Côté.

Pour dissuader les contrevenants, Québec propose d’augmenter le montant des amendes de 600 à 1200$, pour la première infraction.