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107 recommandations pour mieux protéger les enfants au Nouveau-Brunswick

Publié le 30 janvier 2019 à 15:53, modifié le 30 janvier 2019 à 16:33

Par: CIMTCHAU

Un cas particulièrement choquant de maltraitance envers cinq enfants à Saint-Jean au printemps 2016 avait secoué le Nouveau-Brunswick. À l’époque, le gouvernement avait promis d’apporter des changements pour mieux protéger ses enfants.

Le Nouveau-Brunswick serait la seule province au Canada à ne pas disposer d’une loi sur la protection de l’enfance distincte. Actuellement, une loi vieille de 40 ans sur les services à la famille sert de ligne directrice.

Pour l’auteur des recommandations, Georges Savoury, le bien-être de l’enfant doit être au cœur des préoccupations des travailleurs sociaux. Les gens sur le terrain travaillent très forts mais manquent de ressources nécessaires. Ils ont besoin de meilleurs outils technologiques, comme de nouveaux logiciels par exemple. De plus, ils sont noyés dans la paperasse ce qui les empêche de passer suffisamment de temps avec les enfants.

Une autre situation problématique soulevée, c’est que les personnes qui veulent dénoncer une situation d’abus doivent passer par un centre d’appel à Moncton. Le problème, c’est que les gens qui travaillent à ce centre n’auraient pas forcément l’expérience nécessaire pour juger de la gravité de la situation rapportée. Selon le rapport, il faut absolument que chacune des huit régions gère ses propres appels.

Selon le directeur général de l’Association des travailleurs sociaux du Nouveau-Brunswick,  Miguel LeBlanc, si le travail social était considéré comme essentiel aux yeux de la loi, tous les postes seraient plus facilement comblés : «  Ce qui veut dire qu’il y a certains postes qui sont laissés vacants plus longtemps qu’ils devraient. Il faudrait que les postes en travailleurs sociaux soient tous remplis immédiatement, qu’ils ne soient plus temporaires, ils doivent devenir permanent.»

Un autre volet de ce dossier qu’il faudra suivre de près c’est les recommandations concernant les enfants qui ont besoin de protection et qui sont issus des communautés autochtones.  Dans les autres provinces, des lois dictent ce qui est attendu dans des cas comme ceux-ci. Le rapport donne quelques exemples de mesures à prendre: « signalement aux conseils de bande lorsqu’un enfant est pris en charge; reconnaissance de l’importance de placer un enfant des Premières Nations avec sa famille, sa famille élargie ou une autre famille des Premières Nations dans la communauté, dans la mesure du possible; reconnaissance des concertations familiales, de l’adoption selon les coutumes et des consultations avec les bandes des Premières Nations, les dirigeants politiques des Premières Nations et les communautés autochtones. »

L’application de certaines de ces recommandations entraînera des coûts supplémentaires. Mais l’inaction risque d’engendrer des coûts bien plus élevés.