COVID-19: Les conducteurs d’autobus s’insurgent du manque de transparence
Publié le 22 octobre 2020 à 11:46, modifié le 23 octobre 2020 à 12:34
Par: CIMTCHAU
Dans Charlevoix, le bilan augmente de six cas aujourd’hui. Le total est présentement rendu à 130. Avec les nombreux cas dans les école, les conducteurs d’autobus de la région, qui transportent des dizaines d’élèves tous les jours, se disent toutefois confiants.
Le métier de conducteur scolaire a drastiquement changé par rapport à l’année dernière. De nouvelles tâches se sont ajoutées pour limiter la propagation du virus.
« Premièrement le matin il faut commencer par se rapporter, si on n’a pas de symptômes. Il faut remplir un formulaire, » explique Michel Gauthier, superviseur et conducteur d’autobus Ensuite on part, on embarque nos enfants et il faut vérifier ceux qui ont des masques et ceux qui n’ont pas de masques. Quand on finit notre premier transport, il faut se désinfecter. »
Malgré du fait qu’ils sont sur la ligne de front, et plus à risque de contracter le coronavirus, les chauffeurs déplorent un manque de transparence lorsque des cas sont déclarés.
« À l’instant qu’un cas va arriver, ça va être un enfant qui va déjà être en isolation depuis déjà un certain temps. L’information on l’aurait et le conducteur l’aurait si et seulement si il y avait un danger réel, » se désole Stéphane Lefebvre, Président et lui-même conducteur chez Groupe Autocar Jeannois.
Avec toutes les mesures sanitaires, les conducteurs s’adaptent et éventuellement une nouvelle routine s’installe.
« Moi personnellement j’en ai eu dans mon autobus et ça ne m’a pas inquiété. Est-ce que le fait de le savoir aurait changé quelque chose? Faut opérer quand même l’autobus. Il faut appliquer les mesures sanitaires. C’est contraignant, mais ça vient qu’on s’habitue aussi, » s’exprime M. Gauthier.
Le plus grand défi pour les transporteurs scolaires demeure la pénurie de main-d’œuvre qui s’est empirée en raison de la pandémie. Elle aura forcé certains retraits préventifs, en raison de la moyenne d’âge élevée des conducteurs.
« Il y a des circuits qu’on a la difficulté à faire par manque de conducteurs. Des endroits où des élèves qui n’ont pas accès à leur école par manque de conducteurs, » illustre M. Lefebvre.
On compte maintenant 70 cas actifs sur cette partie du territoire de la Capitale-Nationale.
Un autre usager du 4e étage de l’Hôpital de La Malbaie est atteint de la COVID-19. Trois employés et six usagers ont contracté le virus depuis le début de cette éclosion. Le patient a été dirigé vers le Centre de convalescence Paulin-Girard de Baie-Saint-Paul.
Par ailleurs un troisième cas s’ajoute au Centre éducatif Saint-Aubin de Baie-Saint-Paul. La personne aurait fréquenté l’école secondaire durant sa période de contagiosité. Les groupes-classe concernés ont été retirés de l’école et sont en isolement préventif à la maison pour une période de deux semaines. Une enquête épidémiologique est en cours.