Le SCFP appelle les travailleurs à écrire leur colère, leur situation, leur fatigue sur un petit rouleau de papier hygiénique vide qui symbolise toute la crise des employés au bout du rouleau. on peut lire : « On est à boutte, on regarde pour aller travailler ailleurs.» ou encore «Donnez-nous du personnel de plus, plus de salaire.», « On veut améliorer notre sort. »

La mauvaise gestion de la pénurie de main d’œuvre avait déjà été dénoncée en novembre dernier. « Ça dure depuis un bon bout de temps et là les gens sont tannés, il y a beaucoup de maladie, beaucoup de gens en CSST, et on a de moins en moins de monde pour les remplacer. » explique le représentant syndical SCFP à Rivière-du-Loup, Daniel Fournier.

« Y en a oui qui arrive, mais ça part parce qu’ils trouvent ça trop difficile. C’est lourd, plus ça va plus les patients sont lourds. Ça fait beaucoup de temps supplémentaire, ils trouvent ça dure fait qu’ils s’enlignent vers d’autres choses. » ajoute Jenny Goudrault, préposée aux bénéficiaires au CHSLD des Basques, également représentante syndicale.

Le syndicat profite aussi de cette mobilisation pour proposer un peu de répit au personnel dans ses tâches. « On va aller les aider soit à faire de l’alimentation, soit à raccompagner aux chambres, soit les emmener à la salle à mange, mais on va aller leur donner un petit coup de main pour leur dire qu’on est en arrière d’eux autres (…) pour leur donner un petit 5 minutes, 10 minutes de pause ou de relax. » confirme Daniel Fournier.

Tous les messages récoltés seront apportés à l’employeur c’est-à-dire au CISSS du Bas-Saint-Laurent. Sollicitée pour une entrevue, la direction nous a répondu par courriel « être consciente et sensible des enjeux de main-d’œuvre et travailler conjointement avec le syndicat afin de trouver des solutions pérennes(…).»

Après sa visite au CHSLD des Basques, le SCFP se déplacera cette semaine dans d’autres établissements de santé à Rivière-du-Loup, à Rivière-Bleue, Temiscouata-sur-le-Lac, Saint-Alexandre-de-Kamouraska et Saint-Pacôme.