Hélène Chabot, directrice générale de la Bouffée d’Air KRTB lance un cri du coeur. La maison héberge des personnes en détresse. Ces dernières l’activité s’est intensifiée, mais les subventions n’ont pas augmenté en conséquences. « C’est le rythme de travail qui s’est accéléré. Il y a beaucoup de travail pour chaque personne, beaucoup de partenaires, beaucoup de besoins et il y a une urgence. On est un centre de crise, un centre de transition, mais les gens arrivent ici en urgence avec des besoins très aigus. (…) On ne peut pas offrir à un intervenant qui travaille de nuit, qui travaille les fins de semaine, qui a des formations universitaires, un 16 $ de l’heure.» confirme Hélène Chabot.

L’organisme peut accueillir 9 résidents en même temps. Parmi eux, Pierre, 56 ans. Il est ici depuis le 22 mai. Après une vie professionnelle très chargée et des décès dans son entourage, il a complètement craqué. Ici, on lui donne le temps de se reconstruire. « Ça le dit, la bouffée d’air qui nous aide à avancer, la bouffée d’air qu’on respire toutes les 30 secondes. (…) Actuellement, je ne suis pas prêt à sortir, mais eux je pense qu’ils regardent l’être humain en se disant faut les faire avancer, faut les aider, un petit pas à la fois comme un enfant. »

La bouffée d’Air est ouvert 7 jours sur 7, 24h sur 24. Une quinzaine d’employés y travaillent. 300 personnes y ont été hébergées l’an passé. L’organisme cherche plus que jamais de nouvelles sources de financement. « On est obligé, au lieu de prendre du temps pour aider les gens, de prendre plein de temps pour organiser des choses comme en fin de semaine pour aller chercher trois, quatre, cinq mille dollars parce qu’on n’arrive pas là. » explique Hélène Chabot.

L’événement « les Entreprises en famille » aura lieu dimanche à Rivière-du-Loup. Jeux et restauration sur place. Tous les fonds amassés iront à la Bouffée d’air KRTB.