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Pertes importantes chez Gestion Unipêche M.D.M

Publié le 14 juin 2019 à 15:19, modifié le 14 juin 2019 à 15:20

Par: CIMTCHAU

En raison de la fermeture de l’usine de Grande-Rivière, la direction d’Unipêche doit transformer la totalité du crabe à ses installations de Paspébiac. Une grande partie des bateaux sont redirigés vers le quai de Paspébiac. Cependant, la capacité de production serait insuffisante.

L’usine Les Crustacés de Gaspé, située à Grande-Rivière, est fermée depuis le 18 mars dernier. Résultat, les cargaisons de crabes qui originalement étaient traitées à Grande-Rivière, sont déplacées vers l’usine de Paspébiac. Cependant, selon différentes sources, l’usine serait incapable de fournir une capacité de production nécessaire afin de transformer tout le crabe.

En mai dernier, le contenu de 4 camions de 53 pieds aurait été jeté. Chaque camion contenait entre 40 et 50 000 livres de crustacés. En se basant sur la valeur du crabe à ce moment, les pertes auraient atteint 1 million de dollars. Les milliers de livres de crabes auraient par la suite été mélangés à d’autres carcasses et vendus à des fermes locales comme fertilisant.

Les agriculteurs qui ont acheté la marchandise n’ont pas voulu commenter. Même son de cloche du côté des dirigeants de l’usine de Paspébiac. Plusieurs demandes d’entrevues ont été faites, mais la direction de M.D.M ne veut pas répondre à nos questions.

La fermeture de l’usine de Grande-Rivière a concordé avec des démarches de syndicalisation de la part des employés. Pour la direction du syndicat Unifor, le raisonnement de l’entreprise est illogique.

« On jette la source, on l’exporte à l’extérieur de la région en plus, à prendre des 10 ou 12 heures de camions et en perdre aussi de l’autre côté pour traverser ça sur la côte nord pour empêcher des gens de gagner dignement leur vie dans des conditions extrême. C’est vraiment un scandale pour moi », mentionne le directeur québécois d’Unifor, Renaud Gagné.

Pour ce qui des négociations de la convention collective, l’avocat représentant la partie patronale, Me Jean-Jacques Ouellet a informé le syndicat Unifor qu’il n’était pas disponible pour négocier avant le 21 septembre prochain.