L’école secondaire du Plateau a transmis, jeudi après-midi, par le biais d’une lettre aux parents, cinq solutions pour les élèves touchés par ce changement. On y apprend qu’un comité composé du personnel de l’école ainsi que des membres du conseil d’établissement a été mis à contribution afin de poursuivre la réflexion.

« De plus, le centre de services scolaire a mis à la disposition de l’équipe-école une ressource externe pour la soutenir », est-il indiqué.

Ainsi, des efforts seront déployés pour enrichir l’offre sportive de différentes manières, que ce soit par des ajustements d’horaires pour l’ajout de sorties, la bonification du cours d’éducation physique, du parascolaire, de l’interscolaire et de l’extrascolaire.

« Nous avons entre autres pris le temps de revérifier les pratiques dans diverses écoles secondaires au sujet de la grille-matières des élèves de 4e et 5e secondaire qui choisissent de suivre les cours de sciences enrichies. Nous avons ainsi constaté qu’une majorité de ces écoles avaient la même grille-matières que celle adoptée le 13 janvier dernier par notre conseil d’établissement », peut-on lire dans la missive transmise.

Ces solutions seront présentées en détail mardi prochain lors du prochain conseil d’établissement.

Des solutions « temporaires »

Isabelle Theroux, mère et belle-mère d’enfants fréquentant le Plateau, reste sur sa faim. Même si elle salue le travail réalisé, le constat demeure inchangé, précise-t-elle. Les élèves ne pourront pas bénéficier de leur concentration et certains envisagent encore de s’exiler. Selon elle, il s’agit d’une discrimination et d’autres solutions proposées par les parents ont été écartées, plaide-t-elle.

« Selon moi, cela reste temporaire et vise à nous satisfaire et nous faire taire à court terme. La fin des concentrations aura pour impact que nous ne formerons plus d’athlètes de haut niveau. De plus, diminuer les concentrations à deux demi-journées pour tous en secondaire 4 et 5 aurait été tellement plus simple à gérer et bien plus équitable. Les solutions trois et cinq nécessitent des déplacements, l’engagement des parents et des frais supplémentaires », dit-elle.

Notons qu’une plainte a été déposée et confirmée comme recevable au début du mois auprès du protecteur national de l’élève. Même si l’espoir s’amenuise peu à peu, ces derniers continueront de défendre leurs revendications.

« Les enfants envisagent de s’inscrire en régulier pour continuer leur concentration, car à cet âge-là, les amis occupent une place importante dans leur vie et dans leur socialisation, quitte à faire leur mathématique forte plus tard, aux adultes ou au cégep », précise la femme.