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Philippe Couillard ouvert à rencontrer les élus du Kamouraska

Publié le 19 février 2018 à 17:27, modifié le 20 février 2018 à 10:00

Par: CIMTCHAU

L’octroi du contrat du Réseau express métropolitain au consortium Alstom/SNC Lavalin ne passe carrément pas à La Pocatière. Ce matin, les élus du Kamouraska ont fait une sortie musclée pour demander une rencontre avec le premier ministre Philippe Couillard. Ce dernier s’est dit ouvert à l’idée.

«Il y aura d’autres occasions pour Bombardier La Pocatière.» Ces propos du premier ministre, tenus le 8 février dernier, ont été pris au pied de la lettre à La Pocatière. Dix jours plus tard, les élus demandent une rencontre avec Philippe Couillard. «On voulait que le premier ministre précise sa pensée. Est-ce que ce sera le prolongement du métro AZUR, est-ce que ce sera autre chose? Ce qu’on sait c’est qu’il y a urgence d’agir», indique le préfet de la MRC, Yvon Soucy.  «Éventuellement, a répondu M. Couillard, mais je préfère laisser un peu de temps pour qu’on puisse faire avancer certains dossiers et là j’aurai des choses plus concrètes à leur dire. Je ne peux pas en parler tout de suite parce que je ferais tout dérailler.»

À la fin de l’année, la construction des trains AZUR sera terminée et si le carnet de commandes reste blanc, des employés seront mis à pied. «Il y a environ 300 emplois qui seront perdus à la fin de l’automne», prévoit le directeur général de l’usine de La Pocatière, François Dussault-Thériault. Le maire de La Pocatière, Sylvain Hudon, est inquiet: «Quand on dit que peut-être en 2019 il n’y aurait peut-être plus d’emplois, c’est le temps que le gouvernement nous écoute.»

Pour éviter un tel scénario, le milieu met de la pression sur le gouvernement. «M. Couillard s’est compromis lui-même en disant haut et fort que Bombardier La Pocatière ne serait pas en reste», rappelle le président du Syndicat des travailleurs de l’usine de La Pocatière, Mario Guignard.

Même si Bombardier avait obtenu le contrat du REM, rien n’indique que les trains auraient été construits ici à La Pocatière. C’est pourquoi le milieu du Kamouraska revient à la charge et demande au gouvernement d’exiger un minimum de contenu local dans les contrats.

Une telle demande avait été formulée à Philippe Couillard l’été dernier, sans résultat. «Dans la région ici je ne suis pas sûr qu’il va réussir à gagner ses élections s’il continue d’agir comme il agit présentement», soutient le président de Graphie 222, Bruno Morin, qui remet même en doute les capacités de M. Couillard à gérer le Québec. Le député du compté de Côte-du-Sud, Norbert Morin, défend son chef: «S’il vous plait, c’est ensemble qu’on va faire des affaires, ce n’est pas en tirant sur le premier ministre. Je m’excuse mais moi je dois le dire, le premier ministre ne m’a jamais fait faut bon dans aucun dossier.»

L’attribution de contrats de gré à gré est aussi espérée par les travailleurs, pour leur éviter de se retrouver au chômage.