Inflation : les restaurateurs s’adaptent continuellement
Publié le 25 mai 2022 à 16:35, modifié le 25 mai 2022 à 16:37
Par: CIMTCHAU
Les restaurateurs doivent composer avec l’inflation. Entre autres, le coût des aliments qui grimpe sans cesse.
Les propriétaires doivent continuellement trouver des solutions pour éviter de refiler la facture à leurs clients. Tout augmente à une vitesse fulgurante : les aliments, les contenants pour les plats à emporter, les huiles à cuisson et aussi l’essence. « L’année passée je payais une caisse de bacon 35$ et là elle a monté jusqu’à 67$, moi je ne peux plus te faire ton ordre de bacon à 2,50$. » , explique Jason Guerrette, gestionnaire des opérations au Resto la Bonne Assiette à Sainte-Anne-de-Madawaska.
« Comme les avocats, le prix a doublé, les fraises, tous les produits ont doublé, les caisses des fois c’est 5$ de plus, des fois 10$ de plus de la caisse. » , indique Brenda Dumont, gérante au restaurant Pür & Simple à Edmundston.
Le défi : continuer d’offrir une qualité dans l’assiette en faisant écoper le moins possible le client. « On a appliqué sur des projets étudiants et on a des étudiants du collège qui viennent faire des stages avec nous. » , explique Mme Dumont.
« Il ne faut pas oublier que la personne qui paye à la fin de tout ça c’est le client. C’est lui le dernier dans la ligne. On n’a pas grand contrôle sur qu’est-ce que nos fournisseurs nous charge comme prix sur des aliments. » , mentionne M. Guerrette.
La disponibilité de certains produits pose aussi problème. « Tu vas rire, mais des petits sachets de sauce aux prunes pour quand on fait du chinois et ces affaires-là. Ça fait presque un an qu’on n’a pas pu en avoir. » , mentionne M. Guerrette
« Des fois on a vraiment beaucoup de problèmes à avoir de la nourriture et les salaires minimum ont monté alors on n’a pas eu le choix de monter nos menus. » , ajoute Mme Dumont.
Ce restaurant, qui effectue de la livraison, a dû trouver une solution. « Le gaz a augmenté de plus de 30%. À cause de ça on s’est tourné vers les voitures électriques et les voitures hybrides. » , explique Aurore Guerrette, propriétaire du Resto la Bonne Assiette.
Depuis la levée des restrictions, les clients sont de moins en moins timides, mais l’inflation en freine certains.
« Avec le coût de la vie maintenant, on y va un petit peu moins souvent, mais c’est sûr qu’une fois de temps en temps c’est toujours plaisant. » , mentionne un citoyen rencontré.
« On essaye le plus possible d’y aller au moins une fois par 2 semaines à peu près, mais on essaye d’encourager le local parce que c’est important. » , en ajoute un autre.
Avec la saison touristique qui approche, les restaurateurs ont espoir que le rythme reprenne et que la clientèle soit tout de même au rendez-vous.