Quand on demande aux citoyens de Saint-André si l’instauration de zones inondables dans la municipalité est problématique, la réponse est sans appel : «oui tu ne peux pas faire ce que tu veux». Certains qui ont déjà été inondés affirment qu’ils ne peuvent plus faire les rénovations qu’ils souhaitent et qu’ils sont limités.

C’est un vrai problème pour le maire de Saint-André. Cette réglementation empêche également l’implantation de nouveaux arrivants. « Sur 3 faces du village, il y a la zone inondable et sur la 4e face, ce sont des sols agricoles. Alors ça limite beaucoup le développement.» explique Gervais Darisse.

La municipalité a reconstruit une digue il y a 7 ans, sur les berges du fleuve Saint-Laurent.  Mais même là, il semble difficile de faire revenir Québec sur son zonage. «Le ministère de l’Environnement ne considère pas cette digue-là à l’heure actuelle parce qu’il n’y en a pas de semblable ailleurs qui protège des villages similaires. Alors il n’y a pas d’appréciation. Et puis pourtant c’est le gouvernement qui l’a payé à 90 % cette digue-là,  la reconnaissant utile.»

Avec la carte des zones inondables, les règles d’urbanisme sont devenues très compliquées à Saint-André. La municipalité a même créé un document qu’elle distribue à ses citoyens pour savoir quoi faire ou ne pas faire en matière de constructions.