Daniel Arseneau a eu une mauvaise surprise en octobre dernier : des vols ont été commis sur son bateau, le St-Barnabé. Dimanche, les voleurs ont récidivé: « Je me suis aperçu que je m’étais fait voler deux hublots, la grande roue, le volant qui servait à conduire le bateau, et une dizaine de lumières à l’intérieur. Et ce dimanche, je me suis aperçu que j’ai eu un autre vol ».

Le propriétaire a contacté les policiers qui ont ouvert une enquête: « On a trouvé des empreintes sur une lumière que le voleur a oublié sur le bateau. On attend des nouvelles de ça ».

En 2013, Daniel Arseneau a acheté le bateau, qui servait de bar, pour 80 mille dollars, afin d’en faire un chalet. « Je voyais moins le bateau, je voyais juste le terrain, la vue. Et le bateau était un obstacle ».

Mais, le bateau est maintenant considéré non-sécuritaire et la Ville de Carleton-sur-Mer exige que M. Arseneau le démolisse. Celui-ci rétorque qu’il le démolira uniquement s’il obtient le permis pour reconstruire sur son terrain.  Depuis son achat, il y a plus de quatre ans, de nouvelles normes en lien avec les zones inondables ont été établies par la Ville de Carleton-sur-Mer. La Ville de Carleton-sur-Mer a  demandé un avis juridique sur la question et a reçu la réponse mercredi matin: Daniel Arseneau pourra reconstruire.

« Bien sûr, dans la mesure que le propriétaire répond aux exigences, aux documents demandés. Maintenant, on serait en mesure d’émettre ce permis-là », explique le directeur général de la Ville, Antoine Audet.

L’historien Paul Lemieux trouve dommage d’envisager que Le St-Barnabé soit démoli: « C’est un témoignage de l’histoire de Carleton qui va partir ». En 1987 le bateau a été remorqué de Rimouski à Carleton. « Il y a un trou qui a été creusé dans le sol avec un canal pour que le trou se remplisse d’eau. Le bateau a été glissé dans ce trou ».

Le bateau devient alors le populaire bar St-Barnabé qui accueillera les citoyens et les touristes l’été. « À l’intérieur, tout est resté en place. C’était très beau à l’intérieur : les boiseries, le métal. Il y avait une légère pente à l’intérieur du bateau. Si bien, qu’on était jamais complètement droit », se souvient l’historien.