Visite du chantier du rail à New Richmond
Publié le 9 juillet 2024 à 15:47, modifié le 10 juillet 2024 à 11:25
Par: Louis-Philippe Morin
Les travaux entourant le rail en Gaspésie intriguent la population. Où en est rendu la construction? Comment se déroulent les travaux? Afin d’en savoir davantage nous avons obtenue une permission du ministère des Transports pour nous rendre sur le chantier du rail de New Richmond.
L’ampleur des travaux est colossale… La réhabilitation du rail se poursuit inlassablement et ceux qui y travaillent assurent que tout sera livré en temps.
« Ça se passe bien partout. Encore là, tout dépendant… parfois, il y a des découvertes fortuites, par rapport à la géotechnique, ou autre, qui peut faire changer notre plan de match. Mais, à l’heure actuelle, tous nos chantiers sont sous contrôle. », nous dit Michel Couture, ingénieur en grands projets ferroviaires au MTQ.
Dans le secteur des Caps noirs, à New Richmond, il a fallu déplacer le rail de plusieurs mètres pour éviter que l’érosion côtière ne fasse tomber le chemin de fer dans la Baie-des-Chaleurs. Des tonnes de roches et de pierres sont transportées chaque jour pour faire progresser le chantier.
« Le projet du chemin de fer de la Gaspésie a ses particularités en soi. Entre autres, sur le fait qu’on longe la côte gaspésienne. Il a fallu faire des adaptations et jusqu’à maintenant, c’est un projet qu’on va être capable de livrer dans les temps. », ajoute monsieur Couture.
Au cours des dernières années, certains citoyens… et même des politiciennes ont émis des doutes concernant ce coûteux projet. Mais ceux qui y travaillent estiment qu’il en vaut la peine.
« Si on prend toute l’histoire, un peu, de l’Amérique du Nord… c’est un moteur économique. La situation ferroviaire a toujours été porteuse, finalement, de développement économique d’une région. La nôtre ne fera pas exception. », analyse l’ingénieur.
Quant à la pérennité du rail en Gaspésie. On nous assure que tout est construit pour durer le plus longtemps possible.
« D’après les analyses qu’on a eues de nos experts, tous nos ouvrages – par exemple celui-ci -, ont une durée de vie de 75 ans. On a pris en compte les marges de recul des falaises et, ainsi de suite dans les calculs. », termine monsieur Couture.
Quant aux nouveaux délais pour l’ouverture des soumissions des appels d’offres pour le tronçon Port-Daniel-Gascons et Gaspé, le MTQ assure qu’il ne faut pas s’inquiéter. Comme les contrats valent plusieurs millions de dollars, les entrepreneurs veulent s’assurer que leurs propositions sont conformes. Les autorités estiment que l’échéancier n’en souffrira pas et que le train entrera en gare à Gaspé en 2026.